
(moi, dans les affres de l’angoisse – me, in the depths of angsting)
Rêves: je me promène avec quelqu’un sur une route vers l’extérieur d’une ville lambda; sur notre droite se succèdent des usines dont les travailleurs sont tous à l’extérieur, en train de célébrer la fête anniversaire du pays; selon l’usine où ils travaillent, ils portent tous le même uniforme jaune, rouge ou bleu, la route se rétrécit, devient un sentier dans les broussailles qui débouche sur une voie ferrée abandonnée et un vieux train dans lequel de jeunes travailleurs, tous en jaune vif et parlant espagnol, nous voient arriver avec étonnement. En aucune façon sont-ils désagréables – étonnés seulement de nous voir – mais nous avons l’impression de déranger et rebroussons chemin; puis, je suis avec Camille Messager dans une sorte de bureau, elle est très pressée mais accepte de prendre le temps de voir un ou deux textes de L’Horloger des Brumes à partir de l’ordinateur mural et lance un programme de recherche d’autant plus lent que je ne me souviens plus du titre sous lequel j’ai sauvegardé les textes, finalement elle doit partir et je demande de l’aide à un jeune homme qu’amuse beaucoup mon ignorance et mon incompétence face aux ordinateurs.
Rêve qui n’a rien d’étonnant vu que Camille m’a envoyé de nouvelles images hier en me disant sa hâte de voir du texte; comme toujours quand il s’agit de montrer de mes écrits, j’angoisse à m’en rendre malade à l’idée de décevoir. Mais bon, chose promise, chose due, le tout étant de lui envoyer de quoi se faire une idée du déroulé de l’histoire. C’est vraiment moche de se rendre malade comme je le fais, mais c’est comme ça depuis toujours, comme si rien n’était jamais assez bon pour répondre aux attentes des autres.
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Question de raison gardée : dans sa plus récente envolée, Trump dit que les Démocrates veulent bannir les vaches et les fenêtres sur les immeubles. Ma foi, tant qu’à délirer…
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Dreams: I was taking a stroll with someone toward the outskirts of a typical town; on our right were a succession of factories wwhose workers were all outside celebrating the country’s anniversary; depending on the factory they worked in, they all wore the same uniform, either yellow, red or blue, the road narrows into a path in a tangle of scrubs that leads to an abandoned railroad and an old train in which young workers, all in bright yellow and speaking Spanish, are surprised by our arrival. They are in no way unpleasant – just surprised to see us – but we have the feeling we are disturbing them and turn back; then, I am with Camille Messager in a kind of office, she is very rushed but accepts to take the time to see one or two texts from L’Horloger des Brumes on a wall computer and launches a research program that is made even slower by the fact I can’t remember under what title I saved the texts, in the end she must leave and I ask a young man to help me, he’s most amused by my ignorance and incompetence in dealing with computers.
Nothing surprising about this dream since Camille sent me new drawings yesterday, saying she was looking forward to reading some texts; as always when it comes to showing what I write, I angst to the point of being sick over the thought of disappointing. But a promise is a promise, the thing being to send her what will give her a sense of the story’s unfolding. It’s really stupid making yourself sick the way I do, but it’s always been like that as if nothing was ever good enough to meet other people’s expectations.
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Just to take matters in perspective : in his latest bit of ranting, Trump claims that Democrats want to ban cows and windows on buildings. Heck, if you’re going to rant, you might as well go all the way.