
Rêves: je mange dans un nouveau restaurant lorsque quelqu’un demande qui ira assister à une conférence de Poutine au musée des Beaux-Arts de Montréal où il va parler d’un moulage en plâtre d’un bras de Salvador Dali; puis je dois donner une cours de dessin et de chant à une cinquantaine d’enfants dans une salle de gymnase, en présence de leurs parents et de leurs instits, venus voir comment je m’en tirerais, une petite parle et dit que le cours est une bonne nouvelle, un petit garçon chante un rap en s’accompagnant à la batterie, je le félicite et il dit qu’en fait, c’est son père qui fait tout; puis, dans un logement collectif, je m’énerve contre une femme qui chante d’une voix très aigüe et on me gronde pour mon manque de gentillesse.
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Pour une foule de raisons, le texte de la chronique du jour d’André Markowicz sur facebook – Mandelstam, Quatrième prose, justice et production de masse, me touche tout particulièrement aujourd’hui. La traduction automatique, j’en fait souvent usage pour des articles de journaux dont il s’agit de saisir le sens général et j’ai parfois l’impression, en lisant certains titres récents que certains auteurs ont confié “l’écriture” de leur dernier roman à un moteur automatique.
Mais me touche surtout la référence au désir d’indifférence que je constate jour après jour jusque dans mes contacts personnels où la soif du faire-comme-si gagne, littéralement comme le ferait une marée montante. C’est carrément effarant d’en sentir l’encerclement qui gagne. Le sursaut surviendra-t-il seulement lorsqu’il sera trop tard ? J’en ai vraiment l’impression.
Comment maintenir la flamme dans une marée envahissante ?
Devant un Poutine discourant sur un moulage du bras de Salvador Dali et Lavrov jouant à l’hypnotiseur à l’ONU – vos paupières s’alourdissent, ne luttez pas contre un Etat nucléaire… et cetera et cetera et cetera.
Dreams: I’m eating in a new restaurant when someone asks who will go to a conference Putin is giving at the Montreal Fine Arts Museum where he will talk of a plaster casting of one of Salvador Dali’s arms; then I must give a drawing and singing class to some fifty children in a gym in front of their parents and teachers who have come to see how I would manage, a little girls speaks up and says the class is good news, a little boy sings a rap while playing the drums, I congratulate him and he says that, in fact, his father is the one doing everything; then in a collective apartment, I get angry at a woman who is singing in a very high-pitched voice and I get scolded for my lack of kindness.
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For a number of reasons, I find particularly moving for personal reasons the text of today’s column by André Markowicz on facebook – Mandelstam, Quatrième prose, justice et production de masse. I often make use of automatic translation for newspaper articles where what matters is catching the general meaning and sometimes, I get the impression of some of the recent titles by some authors were done by leaving the “writing” of their latest novel to an automatic device.
But I was particularly moved by the reference to the desire for indifference I’m aware of growing daily even in my personal contact where the thirst for make-believe is gaining ground, literally like an incoming tide. It’s frankly frightening to feel the encirclement gaining ground. Will the wake-up start occur only when it’s too late ? It certainly feels that way.
How do you keep a flame alive in a rising tide ?
In front of a Putin holding a discourse on the plaster cast of Salvador Dali’s arm and Lavrov playing the hypnotist at the UN – “your eyelids are getting heavier and heavier, do not struggle against a nuclear power…”etc etc etc.