3 septembre 2024

Rêves: blessures aux deux cuisses, recouvertes de bandages; puis, je suis étendue sur le ventre dans une position très inconfortable sur une planche placée en diagonale sur une fosse très profonde, en train de réparer quelque chose au toit d’un tunnel que doit emprunter ma fille pour me rejoindre (tunnel comme ceux du Hamas dans la Bande de Gaza.)

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Hier matin, “désactivation” de mon compte facebook hier pour un supposé “manquement aux règles de la communauté” – envois de documents – photos, pièces d’identité – pour prouver que je suis moi, puis, “ré-activation” du compte en soirée. Ça faisait quand même un moment qu’on ne m’avait pas bloqué l’accès à un compte sur un réseau social . Il y avait eu le compte publiant des photos sur la ville que j’habite (dénoncé pour “zoophilie”…mon chien y tenait une chronique dominicale dans laquelle elle relatait les exploits d’un certain Inspecteur Magret, mais de “zoophilie”, aucune trace…), les tonnes d’injures et d’attaques sur un compte facebook précédent – raison pour laquelle j’ai choisi d’y revenir sous mon nom de plume de Maria Damcheva. Quelqu’un avait-il décidé soit de subtiliser cette identité ou de la “dénoncer” ? aucune idée. Rien à y comprendre.

Quant aux rêves, évidemment, le vol de ma fille n’arrive pas d’Israël, ce matin, mais bien de Montréal, disons simplement que, pour des motifs personnels, la situation là-bas est très présente à son esprit et au mien.

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Coïncidences : hier soir, j’ai ouvert Vie et Moeurs des lutins bretons de Françoise Morvan à la section 7 – De Quelques Mauvais Esprits* où il est question, notamment, des lutins égareurs. Ce matin, la chronique sur facebook d’André Markowicz porte sur le poème de Pouchkine qu’on appelle Les Démons en français, les bessy en russe, atteints comme le dit Markowicz de la “folie tourbillonnante du manque à être.”

Et, vraiment, c’est de cela qu’il s’agit – de l’absence (ou de la perte) de l’être, du “manque à être” humain, c’est comme ça que je comprends la monstruosité s’attaquant à notre humanité commune.

*Françoise Morvan, Vie et Moeurs des lutins bretons, Babel Actes Sud 1998

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Allez. Derniers préparatifs pour l’arrivée de ma fille. Ce que je parviendrai à écrire ce mois-ci, je n’en ai pas la moindre idée. Notes éparses au hasard, sans doute.

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Dreams: wounds on both thighs, wrapped in bandages; then, I’m lying on my stomach in a very awkward position on a piece of wood placed diagonally over a deep pit, repairing something to the roof of a tunnel my daughter must pass through upon arrival (the tunnel, like those built by Hamas in Gaza.)

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Yesterday morning, my facebook account was “disactivated” for some unknown “breach to community standards” – requiring the sending of photos and ID documents proving I am who I say I am, then “re-activation” of the account in the evening. It had been a while since I had seen my access blocked to an account on social media. There was the account publishing photos of my town (someone denounced it for “zoophilia” …my dog held a Sunday column on it, relating the exploits of one Inspector Magret, but of zoophilia, not a trace…), and the tons of insults on a preceding facebook account – reason for which I chose to return under my pen name of Maria Damcheva. Someone had decided to grab that identity or to “denounce” it? Who’s to know ? Nothing to understand about it.

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As for the dreams, of course my daughter’s flight will not be arriving from Israel this morning but from Montreal, let’s just say that for personal reasons, the situation over there is much on her mind and on mine.

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Coincidences : last night, I opened Françoise Morvan’s Vie et Moeurs des lutins bretons (The life and Mores of Britanny’s Elves) to section 7 – De Quelques Mauvais Esprits* (Of some Evil Spirits) where there is mention, among others, of those sprites that lead people astray. This morning in his facebook column, André Markowicz writes about the poem by Pushkin usually translated as The Devils, bessy in Russian, who are as he says, affected by “the swriling madness of the lack of being.”

And truly, that is what it’s about – the absence (or the loss) of being, the “lack of being” human, this is how I understand the monstrosity attacking our common humanity.

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And so, onward. Final preparations for my daughter’s arrival. What I will manage to write this month, I have no idea. Random notes, no doubt.

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