Rêve : De choix, il n’y en avait pas. D’ailleurs, le titre du livre était : “Clair”. Et il était clair que le mal était si grave et si étendu qu’il fallait le combattre de toutes les façons possibles. Les gens se rassemblaient, par groupes d’affinités, tous vêtus en khaki, ni joie ni tristesse, la liberté n’était plus un jeu.
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Il faut dire que la dernière chose que j’ai lue et traduite, hier soir, c’est un article dans Politico au sujet du noyau dur du cauchemar aux Etats-Unis :“Dans le Michigan, les partisans du MAGA font fi des sondages et insistent sur le fait que « Trump a réussi ».
La base de Trump s’accroche. POTTERVILLE, Michigan – A l’intérieur d’un imposant entrepôt en acier où Donald Trump a rallié ses partisans jeudi, les partisans de l’ancien président ont souffert de la chaleur – et n’ont pas donné d’oxygène, non plus, à l’idée que leur candidat est arrivé dans cet Etat de combat affaibli par l’ascension de Kamala Harris.
…aucun d’entre eux n’a dit croire les récents sondages montrant que Trump est en train de perdre du aucun d’entre eux ne pourrait envisager un monde où il se réveillerait le 6 novembre et où Trump ne serait pas le vainqueur ; s’il ne l’est pas, disent-ils, soit Harris a triché, soit l’élection a été truquée.
« Les médias vous diront que Harris gagne, mais le cœur de l’Amérique vous dira que Trump a gagné », a déclaré Kirk Deatrick, qui a dit avoir cessé de faire confiance à Fox News lorsque la chaîne s’est séparée de Tucker Carlson.
Il a ajouté à propos des démocrates : « Je pense que s’ils ne trichent pas, il gagnera largement », prédisant une marge de victoire de 80-20 pour Trump « s’il s’agit d’une élection juste et honnête, et que les personnes illégales ne votent pas et qu’elles ne trichent pas ».
…”Nous avons besoin de l’aide de Dieu, et je prie pour qu’il assure une transition pacifique, mais si ce n’est pas le cas, c’est là que j’interviens », a déclaré Richard McLeod, 62 ans, qui a indiqué avoir été membre de deux milices du Michigan. Il a ajouté : « Je reste sur mes positions. Je me battrai jusqu’à ma mort. Et je veux que l’autre camp meure pour sa cause ».
Voilà ce qui nous pend au bout du nez à tous, au matin du 6 novembre. Le tout me fait l’effet d’un long train chargé de matières toxiques, se dirigeant tout droit vers un désastre.
À part ça, madame la marquise…
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À part ça, six autres otages israéliens tués à Gaza, on ne compte plus les hommes, femmes et enfants palestiniens tués et les protestations n’y font rien. Le président israélien, Isaac Herzog de déclarer : “L’engagement suprême de l’Etat envers ses citoyens, c’est d’assurer leur sécurité. Nous avons le devoir sacré et urgent de les ramener à la maison.” Ce qui sonne comme le glas de l’impuissance devant le gouvernement de Netanyahou qui n’y met même plus les formes lorsqu’il s’agit de sacrifier les civils – d’où qu’ils soient – dans cette lutte monstrueuse et perdue d’avance.
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Ce matin, André Markowicz cite les trois premières des sept chansons écrites par Tu Fu en 760 au milieu des guerres qui déchirait alors la Chine*. Vingt millions de morts, dit-on, à ce nombre la chose devient inimaginable. Incompréhensible aussi ce que le poète Dylan Thomas appelait “the force that through the green fuse drives the flower…”, cette force sans nom, aveugle et têtue donnant naissance à des fleurs, oui, mais aussi à des scorpions, aussi librement qu’à toute autre forme de vie.
Apparemment, il n’est pas question de comprendre. Ce qui devient terriblement épuisant.
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Dimanche, 1er septembre. Ma fille arrive dans deux jours.
*André Markowicz, Ombres de Chine, Editions inculte, 2018
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Dream : There was no choice. The title of the book said it : “Clear“. It was clear that the evil was so widespread that it had to be fought in every way possible. People were assembling in groups of their choosing, all of them dressed in khaki, neither joyful nor sad, freedom wasn’t a game anymore.
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I should say that the last thing I read and translated last night was an article in Politico concerning the hard kernel of the nightmare in the United States : MAGA faithful blow off polls in Michigan, insist ‘Trump’s got it made.’
Trump’s base is digging in : “POTTERVILLE, Michigan — Inside a hulking steel warehouse where Donald Trump rallied his supporters on Thursday, the former president’s backers sweltered in the heat — and gave no oxygen, either, to the idea that their candidate arrived in this battleground state weakened by Kamala Harris’ ascent.
“The media would tell you that Harris is winning, but the heart of America will tell you that Trump’s got it made,” said Kirk Deatrick, who said he stopped trusting Fox News when the network parted ways with Tucker Carlson.
He added of Democrats, “I think if they don’t cheat, I think he’ll win by a huge amount,” predicting an 80-20 margin of victory for Trump “if it was a fair and honest election, and illegal people don’t vote and they don’t use cheating.”
…“We need God’s help, and I’m praying he’ll transition this thing peacefully, but if not, that’s where I come in,” said 62-year-old Richard McLeod, who said he was a member of two Michigan militias. He added: “I’m standing my ground. I’m fighting ‘til I die. And I want to make the other side die for their cause.”
This is what awaits us all on the morning of Novembre 6th. The whole thing feels like watching a long, long train loaded with toxic materials, heading straight to a disaster.
But apart from that, things are just hunky-dory.
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Apart from which six more Israeli hostages killed in Gaza, there is no counting the numbers of Palestinian men, women and children killed. Isaac Herzog, Israel’s president declares : “The supreme covenant between the state and its citizens is to ensure their safety. We have the sacred and urgent mission to bring them home.” Which reads like the knell of the bell of powerlessness in dealing with the Netanyahu government that doesn’t even bother pretending anymore when it comes to sacrificing civilians – no matter who they may be – in this monstrous and un-winnable struggle.
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This morning André Markowicz quotes the first three of seven songs written by Tu Fu in 760 in the midst of the wars that were tearing China apart. Twenty million dead, they say, the reality becoming unimaginable in such numbers. Incomprehensible also what the poet Dylan Thomas called “the force that through the green fuse drives the flower…”, that blind and stubborn force and nameless giving rise to scorpions as freely as it does to flowers or any other life form.
Understanding seems to be out of the question. Which becomes terribly exhausting.
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Sunday September 1st. My daughter arrives in two days.
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