(Camille Messager : la femme-tigre – inspirée par une gravure d’un conte oriental/the tiger-woman, inspired by an engraving in an Oriental tale)

Rêves: des croyants célébraient une grande victoire contre “ceux-là”. L’un d’eux disait: “de quelle victoire parlez-vous? Vous appelez ceci une victoire ?”; puis, en pleine nuit encore, je revenais sans bruit à un appartement afin que personne ne remarque que j’étais sortie chercher de la nourriture pour les enfants; puis, j’étais dans une foule avec Camille Messager, et nous récitions des vers à voix haute; nous lancions à pleine voix le “et comme l’espérance est violente” du Pont Mirabeau d’Apollinaire; puis, juste avant le réveil, des pièces de monnaie toute neuves ressemblant à des 1, 2 et 5 centimes, disposées en marchepied, mais de dimensions croissantes et de la taille de feuilles de lotus sur lesquelles on pouvait traverser un étang en passant de l’une à l’autre.

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Hier, après plusieurs jours de chaleur étouffante, le plaisir inédit d’une journée complète, toutes fenêtres ouvertes, à savourer le passage sur la peau d’un air plus frais. Puis, lecture d’un message se voulant “compassionnel” envers les personnes âgées isolées. Et bien sûr, l’isolement issu de l’abandon est terrible à vivre. Mais on parle bien peu du bien-être que procure la solitude, elle, quand elle est choisie. Une véritable récompense pour certains et certaines qui ont peiné toute leur vie au service des autres; et ça, on n’en parle jamais.

Hier, toujours, cette bonne nouvelle – une fois n’est pas coutume – de la libération d’otages détenus par la Russie, selon la pratique antique et barbare, toujours pratiquée de nos jours par les Etats voyous. Parmi les libérés, en plus des Américains, des dissidents russes tel que Orlov de Memorial, Yashin, Kura-Murza, un artiste opposé à la guerre de conquête russe et une associée de feu Alexei Navalny.

Au train où vont les choses, on prend ses bonnes nouvelles où on les trouve. (Et il n’est peut-être pas inutile de préciser que Biden a finalisé cet accord avec des partenaires européens, juste avant d’annoncer qu’il se retirait de la course pour sa ré-élection.) Un peu de bonne vieille décence humaine conquise de haute lutte est toujours la bienvenue.

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Tout est en suspens au Moyen-Orient, les protagonistes se menaçant à qui mieux mieux pendant que les pourparlers et appels à la retenue se multiplient autour d’eux. Comme de voir deux dinosaures énormes se faisant face, prêt à démolir et saccager tout autour d’eux dans le combat à savoir lequel est le plus “fort” (et le plus con) des deux.

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Je poursuis les découvertes des deux gamins, paragraphe, par paragraphe, dans L’Horloger des Brumes.

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Dreams: believers were celebrating a great victory over “those others”. One of them was saying : “What victory ? You call this a victory ?”: then, in the middle of the night again, I was returning to an apartment quietly so that no one would notice I had been out looking for food for the children; then in a crowd with Camille Messager, we were reciting poetry out loud; we shouted out a full-voiced “and how violent is hope” from Apollinaire’s Pont Mirabeau; then just before waking up : brand new coins resembling 1, 2 et 5 centimes pieces set out like stepping stones of increasing size like lotus leaves on which on could cross a pond by stepping from one to the other.

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Yesterday, after several days of stifling heat, the novel pleasure of a full day with windows open, savoring the sensation of fresher air on the skin. Then, the reading of a message meant to convey “compassion” toward isolated old-agers. And of course, isolation stemming from abandonment is a terrible experience to live through. But there’s not much talk about the wellbeing experienced from solitude when it is chosen. An honest to goodness reward from some who labored all their life in the service of others; of that, there’s never any mention.

Yesterday again, this piece of good news – once does not a custom make – of the liberation of hostages held by Russia according to the ancient and barbarous practice still favored by rogue States. Among the freed, along with Americans, Russian dissidents such as Orlov from Memorial, Yashin, Kura-Murza, an artist opposed to Russia’s war of conquest, and an associate of Alexei Navalny.

At the rate things are going, you grab your good news where you find them. (And it may not be useless to specify that Biden finalized this agreement with European partners, just before announcing he was pulling out of the race of his re-election.) A bit of plain old and hard-won decency is always a welcome sight.

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Everything is in a holding pattern in the Middle East, with the protagonists, each attempting to out-threaten the other while talks and appeals to calm swirl around them. Something like seeing two huge dinosaurs facing off, ready to demolish and thrash everything around them in the battle to see which of the two is the “strongest” (and dumbest) of the two.

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I carry on with the discoveries the two kids are making, paragraph after paragraph, in The Watchmaker.