Rêves aussi inintéressants que la réalité, au sujet de gens dont je n’ai pas eu de nouvelles depuis des lustres. Ce qui donne envie de s’envelopper dans la couverture pour replonger à la recherche de quelque chose de plus inspirant. C’est raté: faut bien se lever et faire face à la journée, à des questions de gros sous et autres questions de ce type.

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Ça marche sur la tête. Aux Etats-Unis, n’en parlons même pas: après le tir sur Donald Trump, l’éditorial du New York Times clamant que la violence était aux antipodes des traditions américaines; pour un pays où les armes à feu sont plus nombreuses que le nombre total d’habitants (et où les commentaires se sont immédiatement avérés d’une crétinerie incommensurable), on se demande ce qu’il reste de capacité de raisonnement, non seulement dans la population en général, mais dans les commentateurs.

Ça n’est guère mieux ici où la lecture de commentaires des lecteurs de Médiapart se déchirant autour d’une candidature plus qu’hypothétique d’un représentant d’une gauche quelconque ressemble au feu d’artifice du 13 juillet (beaucoup de sons et lumières qui se terminent en pshttttt. )

Désolant.

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Hier soir, en relisant le chapitre sur la “synesthésie musicale” dans le Musicophilia de Oliver Sacks (The Key of Clear Green – La clé du vert clair) , me sont revenus deux souvenirs: l’un, d’une synesthésie numérique fort relative mais persistante chez moi (elle ne s’applique qu’aux nombres de 0 à 9 – 0= vide, 1=blanc, 2=noir, 3= orangé, 4=vert, 5=rouge, 6 et 9= brun,7=un lilas très pâle et 8= bleu. Mais aussi, le souvenir d’une petite que j’ai eu en accompagnement scolaire. Elle avait une sensibilité exquise à toutes les nuances, ce qui lui rendait quasiment impossible les opérations de calcul les plus simples. Je ne me souviens pas de l’ensemble de son “code couleur” à elle, mais presque tous les nombres composés de deux chiffres étaient impossibles si – je ne sais pas, moi, disons 23 + 5 ou -5 donnait un mélange dégoûtant de couleurs incompatibles. Ça n’était pas du chiqué, il y avait des nombres carrément repoussants à visualiser pour elle. Je me demande ce qu’elle est devenue.

En tout cas, elle m’est revenue en mémoire, en écrivant certaines des expériences de la gamine dans L’Horloger des Brumes.

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Dreams as uninteresting as reality, about people I haven’t heard from in ages. That only inspire the urge to wrap up in the blanket and plunge back into sleep searching for something more inspiring. Foiled again, there’s no other solution than to get up and deal with the day, including money issues and other such stuff.

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Walking on our heads. In the States, no point in even mentioning the nonsense: after the shot aimed at Donald Trump, the editorial at The New York Times claiming that violence is antithetical to American traditions…; for a country where firearms are more numerous than the total number of inhabitants (and where the comments immediately veered to immeasurable stupidity), you have to wonder what’s left of any reasoning capability not only in the general public but in the commentators.

Not that things are any better over here, when you read the comments of Médiapart readers tearing one another apart over the more than hypothetical possibility of a representative of some Left or other resembles the fireworks on July 13th (a lot of noise and lights that end in pshttt.)

Pitiful.

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Last night, while re-reading the chapter on Synesthesia and Music in Oliver Sacks’ Musicophila (The Key of Clear Green), I was reminded of two things: one being my relative but persisten numerical synesthesia (it only applies to numbers between 0 and 9 – 0=void, 1=white, 2=black, 3=orange, 4=green, 5=red, 6 and 9 both = brown, 7=a very pale lilac and 8=blue. But also, the recollection of a little girl I had in remedial classes. She had an exquisite sensitivity to nuances which rendered even the most simple arithmetics almost impossible. I don’t recall her entire “color code” but almost all operations with double-digit numbers were imposssible if – I don’t know, let’s say 23 + 5 or -5 produced a disgusting mixture of incompatible colors. It wasn’t a put-on, there were numbers that were truly repulsive to visualise for her. I wonder what became of her.

At any rate, I’m thinking of her as I write some of what the girl is experiencing in The Watchmaker.