
Ah lala. Long, long rêve dans lequel j’argumentais contre un grand ponte quelconque qui niait le droit de certains, comme les Kanaks, de faire partie de la race humaine, puisqu’ils ne pensaient pas comme lui.
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Très beau moment hier soir à la salle de la Halle aux grains de Lavaur pour la remise des “Lascars” aux films des étudiants du programme audio-visuel du Lycée Las Cases. Particulièrement touchant puisque le prix du Meilleur Film est allé à celui que les jeunes avait réalisé autour d’entrevues faites avec moi et un homme de mon âge au sujet du vieillissement, pendant que le prix du Jury allait à un travail expérimental remarquable par le fils d’une amie (fils qui, il y a des années de cela, avait conçu une BD dans un atelier que j’avais proposé pendant des vacances scolaires, et qui avait affiché les mots de l’une de mes nouvelles sur la porte de sa chambre. Curieux: on a tendance à bien aimer les gens qui aiment nos mots….).
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Au retour hier soir: heureuse d’apprendre le verdict de culpabilité de Trump sur les 34 charges retenues contre lui dans le procès à New York. Evidemment, Fox News et autres de cet acabit se lançant aussitôt dans la désinformation la plus abjecte contre le système judiciaire de leur propre pays. Tous les éléments s’accumulent pour une guerre civile ouverte aux Etats-Unis, pays qui compte plus d’armes létales que d’habitants et où ce port d’armes est élevé au rang de droit sacré garanti par la Constitution. (Tout en faisant fi de l’amendement constitutionnel interdisant à tout élu ayant participé à une tentative de coup d’Etat de se présenter aux élections.). Le Speaker du Congrès (lui-même avocat et inféodé à Trump) se joignant à ces attaques. Le tout accompagné du droit de chacun à la poursuite de sa conception du bonheur (et la reconnaissance par la Cour Suprême des mêmes droits aux corporations qu’aux individus), ça donne des résultats désastreux.
Et la tourmente ne fait que commencer.
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Récupérés hier à la librairie les deux autres volumes des Démons de Dostoïevski dans la traduction d’André Markowicz chez Actes Sud, ce qui m’a permis de lire la Note du traducteur à la fin du troisième volume. Évidemment, les personnages évoluent en Russie, en 1870, mais ces personnages grotesques ressemblent énormément à ceux qui s’acharnent aujourd’hui à susciter “le trouble, le chaos, dans le vide du dedans et du dehors” d’un monde disloqué.
Rappel d’une leçon durement acquise autrefois : ne jamais perdre de vue les agissements d’un fou violent ou d’une bête sauvage, mais ne JAMAIS les regarder dans les yeux . Jamais.
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Et hop, en route pour une autre journée de je ne sais pas quoi – le bon, le mauvais, et tout ce qui se trouve entre les deux.
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Oh boy. Long, very long dream in which I argued against some great authority or other who claimed some, such as the Kanaks in New Caledonia, had no right to be considered as humans, since they didn’t think like he did.
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A very fine moment last night in Lavaur’s Halle aux grains for the “Lascar” trophies (modelled on the Oscars) for the films realiized by the students in the audiovisual program at Lycée Las Cases. Particularly moving since the Best Film award went to the one the young people had realized around interviews done with me and a man my age on the topic of ageing, while the Jury’s Prize went to a remarkable experimental work by the son of a friend (a boy who, years ago, had created a cartoon in a workshop I had offered during a school holiday – and posted words from one of my short stories on his bedroom door. Funny : you tend to like people who like your words…).
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Coming home last night: happy to learn Trump was found guilty on all 34 of the charges against him in the New York trial. Of course, Fox News and others of the same ilk immediately launched the lowest imaginable attacks against the judicial system of their own country (the Speaker of the Congress – himself a lawyer and one of Trump’s minions – joining them in these attacks). All the elements are accumulating for an open civil war in the United States, a country with more lethal weapons than inhabitants where the right to bear arms is raised to the level of a sacred right guaranteed by the Constitution. (While ignoring the constitutional prohibition against elected officials running for office if they participated in an attempted coup.) All this along with the right for each individual to pursue his or her notion of what happiness is all about (and the Supreme Court recognizing corporate entities as having the same rights as individuals), giving disastrous results.
And the mess is only beginning.
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Picked up at the bookstore yesterday the two other volumes of Dostoyevsky’s Demons in André Markowicz’ translation published by Actes Sud, which allowed me to read the Translator’s Note at the end of the third volume. Of course, the characters interact in the Russia of the 1870s, but these grotesque beings hugely resemble the ones currently set on creating a dislocated world ” of trouble, chaos, emptiness within and without.”
A reminder of a lesson learned the painful way, years ago : never lose sight of what a violent madman or wild animal is up to, but NEVER look it or him directly in the eye. Never.
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Onward to another day of whatever – good, bad, and everything in between.