20 mai 2024

Rêve : deux jeunes femmes chantent devant un micro; il s’agit d’une émission de télé du genre du Ed Sullivan Show américain des années cinquante et soixante. À la fin de la chanson, la plus jeune des deux s’approche d’un autre micro à l’avant-scène.

C’est tout. Mais quand j’ouvre la connexion internet, “Mein ruhe platz” se met à jouer depuis une page qui était encore affichée sur l’écran (mais que j’avais fermée). Curieux.

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Infos : passons sur les memes stupides concernant la mort du président et du premier ministre iraniens dans l’écrasement de leur hélicoptère. À partir du moment où la télévision d’Etat parlait d’un “atterrissage brutal”, il paraissait évident qu’on “préparait” l’opinion publique à la vérité. Je n’éprouvais pas la moindre trace de sympathie pour ces personnes, mais les enfantillages facebookiens me tombent sur les nerfs. De toute façon, la situation de plus en plus difficile en Ukraine – celle sur laquelle il est possible d’agir – ne semble pas préoccuper grand monde, ce matin, ni la mort du président iranien d’ailleurs. Facebook n’en a que pour la robe dos nu de la fille de Judith Godrèche au Festival de Cannes. S’il était encore besoin de s’interroger sur l’état de la “question” du rapport au corps des femmes…; il va sans dire que sur ma page, la photo de deux femmes kurdes aux cheveux gris, enfin libérées de prison en Turquie (leur crime: être Kurdes), ne déchaîne rien du tout. Pour tout dire, les “déchaînements” d’enthousiasme – de quelque nature qu’ils soient – me paraissent trop souvent suspects pour que je sois très à l’aise dans leur présence. Souvenirs angoissants de mouvements de foules pendant des manifs (auxquels je ne participe plus, me sachant incapable de soutenir le choc physique – et de moins en moins capable de supporter l’ineptie de la plupart des slogans et des no pasaran de parade) ? La rapidité avec laquelle ces bourrasques d’enthousiasme retombent ne cesse pas de m’étonner. Allez, on remballe sur celui-ci, et vite, au suivant !

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Sur facebook toujours, mon avatar, Maria Damcheva, à qui j’ai attribué une autre date de naissance que la mienne, reçoit des voeux d’anniversaire, ce matin. Maria Damcheva les accepte gracieusement pendant qu’à la maison, en ma compagnie, elle pèse avec 18, le gamin dans L’Horloger des Brumes, les conséquences de son nouveau statut social.

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Dream: two young women singing in front of a microphone; it’s during a tv program like the Ed Sullivan Show in the fities and sixties. At the end of the song, the youngest of the two moves toward another microphone at the front of the stage.

That’s all. But when I open the internet connection, “Mein ruhe platz” starts. playing on a page I had left on the screen, but closed. Odd.

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News : Passing over the stupid memes about the death of the Iranian President and Prime Minister in the crash of their helicopter. As soon as Iranian State tv started talking about a “hard landing”, it seemed obvious public opinion was being “groomed” for the news. I didn’t have the slightest trace of symptahy for these individuals, but the childish displays on facebook get on my nerves. In any even, the ever-more difficult situation in Ukraine – one to which it would still be possible to react – doesn’t seem to disturb too many people this morning, nor that of the Iranian President, in fact. Facebook is all agog over the bare back dress of actress Judith Godrèche’s daughter at the Cannes Film Festival. If there was still need to wonder over the “question” of the reaction to women’s bodies… it goes without saying that the photo on my page of two grey-haired Kurdish women, freed from prison in Turkey at last (their crime: being Kurdish) didn’t unleash anything whatsoever. The fact is: frenzied enthusiasms are not my thing – no matter their source; most of the time, they strike me as too suspicious to leave me feeling comfortable in their presence. Anxious memories of sudden crowd movements during demonstrations (to which I no longer participate , knowing I would be incapable to resist a physical shock – and even less able to put up with the stupidity of most slogans and cries of no pasaran for the gallery)? The speed with which these gusts of enthusiasm subside never ceases to amaze me. OK, packing up on this one, and on to the next !

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On facebook again, my avatar, to whom I attributed a different birth date than my own, is receiving best birthday wishes this morning. Maria Damcheva is accepting them graciously while, at home in my company, she spends quality time with 18, the boy in The Watchmaker story as he ponders the consequences of of his new social status.

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