Encore une nuit coupée court entre 3h et 4h du matin. Je viens de traduire et de mettre en ligne sur la page facebook “Maria Damcheva” de larges extraits de l’un des articles les plus tristes qu’il m’ait été donné de lire récemment – et dieu sait que les motifs de tristesse ne manque pas. Il s’agit de ce que je ne peux pas qualifier d’autre chose que de déshumanisation en marche “grâce” aux systèmes dits d’intelligence artificielle. “Grâce” auxquels, les services de renseignement de l’armée israélienne ont pu cibler des membres de l’aile militaire du Hamas “de bas étage” qui furent ensuite tués avec ce qu’on appelle des “bombes stupides” (les moins chers) larguées, de préférence, sur leurs habitations, tuant du même coup les membres de leurs familles et/ou autres civils dans les parages. “The machine dit it coldly” – la machine le faisait froidement de dire les militaires autorisant les frappes à partir de ces listes générées par ordinateur, à partir de diverses sources de renseignement. On imagine sans difficulté le degré d’aléatoire en cause, ajouté à l’esprit de revanche en jeu et aux autorisations de marges généreuses concernant les “dommages collatéraux”. Le langage fait peur, lui aussi, celui de ces hommes autorisant les frappes et trouvant normal – parce que plus économique – de tuer de façon indiscriminée plutôt que de “gaspiller” l’argent du pays sur des bombes plus dispendieuses aux frappes plus ciblées.

Bienvenue dans les réalités effarantes du jour et les perspectives qu’elles ouvrent sur le monstrueux sans limite.

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Désolée pour ceux/celles lisant ces mots avec le sentiment de se faire priver d’un moment de…oh, de pensées légères, agréables et sans conséquence – pensées fort nécessaires afin de tenir la route, je suis la première à le penser. Mais voilà.

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Finalisation et envoi du dossier de N, cet après-midi. Elle est vraiment super et de détermination et d’organisation. Un jeune Malien est passé hier en fin de journée pour des cours de français. Il se débrouille assez bien à l’oral, mais veut travailler son écrit avant de débuter une formation en CAP (certificat d’aptitude professionnelle). On se verra sans doute deux fois par semaine à compter de la semaine prochaine, pour une période encore indéterminée.

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Et le cahier du gribouillage autour de L’Horloger des Brumes m’accompagne partout, les bouts de dialogues ou de descriptions se présentant à l’improviste, comme c’est toujours le cas en début de composition.

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Je sens qu’il y aura grand besoin de musique aujourd’hui.

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post-scriptum : pour ce qui est de l’illustration, j’aimerais bien pouvoir en fournir la source, mais il s’agit d’éléments épars trouvés sans identification. Si quelqu’un en connaît l’origine, prière de me la communiquer. Merci !

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Another night cut short somewhere between 3 and 4 AM. I’ve just translated and put online on the “Maria Damcheva” facebook page large excerpts of one of the saddest articles it was given to me to read recently – and lord knows motives for sadness are plentiful indeed. It describes what I cannot define other than as dehumanization underway “thanks” to systems described as artificial intelligence. “Thanks ” to which the intelligence services of the Israeli army were able to target the low-ranking members of Hamas in order to kill them with what are known as “dumb bombs” (the least expensive) dropped, preferably, on their homes thus killing a the same time their family members and/or other civilians on the premises. “The machine dit it coldly” say the soldiers authorizing the hits from computer lists assembled from various sources of intelligence. One can easily imagine the amount of randomness involved, added to the spirit of revenge at play, along with the generous margins allowed concerning “collateral damages”. Their language is scary also, that of the men authorizing the strikes et considering it normal – because cheaper – to kill indiscriminately rather than “wasting” the country’s money on more expensive and more precisely targeted bombs.

Welcome to the frightening current realities and the perspectives they open on unlimited monstrosities.

Sorry for those reading these words with the feeling of being deprived of a moment of …oh, light-hearted thoughts, pleasant and inconsequential – most necessary thought in order to stay the course, I’m the first to think so. But there you have it.

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Finalization and mailing of N’s file this afternoon. She’s really great in terms of determination and organization. A young man from Mali dropped in yesterday in late afternoon for French classes. He’s manging rather well orlly, but wnts to work on written French prior to begining his profession training. We’ll probably meet twice a week starting next week, for an undetermined length of time.

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And the notebook for scribbles concerning L’Horloger des Brumes goes with me everywhere, bits of dialog or of descriptions popping up out of the blue, as is always the case in the first stages of composition.

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I sense there will be a great need of music today.

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ps: as pertains to the illustration, I would gladly mention the source but they are diverses elements found at random. If someone knows their origin, kindly provide the information. Thanks !