
(Sur ma rue/On my street)
Rêve dans lequel je me débattais avec un ordinateur qui n’en faisait qu’à sa tête.Avant une journée qui sera bouffée par des activités extérieures.
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Dans cette petite ville habite une anglophone que je ne connais pas et qui est une lectrice assidue de ce qu’on appelle les “romans populaires pour lectrices”, un genre assez particulier qui ne m’intéresse pas. Une fois qu’elle en a lu un, elle s’en débarrasse au salon de thé et en lit un nouveau. La propriétaire du salon de thé n’en a que faire et me supplie régulièrement de piocher dans la pile. Pour lui faire plaisir, j’en ai pris un au hasard et je l’ai lu.
Je dois préciser que l’auteure, une certaine Catherine Cookson, a publié plus de 100 titres qui ont été traduits en 12 langues et se sont vendus à plus de dizaines de millions d’exemplaires à travers le monde. C’est donc dire qu’il y a beaucoup de femmes sachant lire chez qui cette auteure touche une corde bien spécifique; après lecture de ce livre intitulé Riley (nom du personnage principal), je crois que cette corde, c’est la rage. Une rage larvée chez la plupart des personnages féminins, à l’exception de celle, explosive, d’une mère de type castratrice et de celle d’une manipulatrice sexuelle toxique, sirène par laquelle le scandale arrive sur les pauvres mecs qui lui succombent tous comme des mouches sous le flytox. D’après les résumés que j’ai lus d’autres romans de cette auteure, le même scénario semble fournir son thème de base; un monde féminin, donc, n’ayant aucune autre raison d’être que de servir les hommes en preuve “d’amour”, ou de les subvertir dans une tentative pour les dominer/détruire; c’est donc dire qu’il y a des dizaines de millions de femmes pour qui cette mise en scène procure une forme de satisfaction à répéter ad libitum. Ça ne me fait pas l’effet d’être motif à célébration. Plutôt le contraire, en fait.
J’ouvre Riley, au hasard aussi selon ma technique habituelle, et je tombe sur Nyrene (mais non, ça n’est pas elle la sirène qui elle a le nom bien français de Yvette) déclarant son amour à notre héros (elle a 37 ans, il en a 18, tiens donc, où ai-je vu quelque chose du genre, quelque part ?): “No more than I love you”, she said. “They’ll all say it’s wrong, they’ll say it can’t be, thirty-seven and eighteen! Seventeen years or whatever, the gap is great , but so is my love for you Riley. I did’t mean to tell you , never, never !” soit: “Pas plus que je ne t’aime moi-même”, dit-elle. “Ils diront tous que c’est mal, ils diront que cela ne se peut pas, trente-sept et dix-huit ans ! Dix-sept ans ou que sais-je, l’écart est énorme, tout comme mon amour pour toi, Riley. Je ne voulais pas te l’avouer, jamais, jamais !” (et ainsi de suite – oui, oui, je vous rassure, l’amour triomphera, même après Yvette.)
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Pendant ce temps, dans le ‘vrai monde’…eh ben, ça va mal, quelle surprise. Le titre du jour sur The Guardian: Oxfam annonce que les 5 hommes les plus riches sur la planète ont doublé leurs avoirs depuis 2020 tandis que 60% des plus pauvres (5 milliards de personnes quand même), s’étaient encore appauvries. On prévoit le premier billionnaire (“trillionaire”) en anglais d’ici peu. “L’amour” à la Cookson n’a pas grand chose à y voir.
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Allez. Onward. Kadima. Davaï et ainsi de suite.
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Post-scriptum : j’ajoute tout de même en passant, après avoir lu un peu plus loin sur la page du Guardian, que les Britanniques font face à des pénuries de médicaments en ce moment pour diverses raisons – des trucs tel que le Tegretol (pour les épileptiques) et un molécule pour les cancéreux. Et autres détails de ce genre. Mais très bientôt, nous saurons qui de Elon Musk, Jeff Bezos ou Bernard Arneault est le premier billionaire-trillionaire au monde !!!
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Dream in which I battled against a computer that did whatever it wanted. Prior to a day that will be eaten up by outside activities.
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In this small town there lives an English-speaking woman I do not know who is an avid reader of what is known as “popular women’s fiction”, a rather specific genre that has never appealed to me. Once she has read one, she gets rid of it at the tea shop and reads another. The owner of the tea shop doesn’t know what to do with them and begs me regularly to help myself in the stack. In order to please her, I took one at random and read it.
I must add that the author, a certain Catherine Cookson, published more than 100 titles that were translated into 12 languages and sold tens of millions of copies across the world. Which is to say that there are many women who know how to read and in whom this author touches a very specific nerve; after reading this book titled Riley (name of the main character), I think rage is the nerve in question. A latent rage in most of the female characters, with the exception of the explosive rage of the castrating-type mother and the toxic sexually manipulative one of the siren by whom scandal lands on the poor sods who all fall prey to her like bugs under flytox. Of the synopses I read of other novels by this author, the same basic scenario seems to provide her theme: thus, a world in which women have no other purpose than to serve men as proof of their “love”, or to subvert them in an attempt at domination/destruction; which is to say that there are tens of millions of women for whom this fictional set-up provides a form of satisfaction to be renewed ad libitum. This doesn’t strike me as a cause for celebration. Rather the opposite, in fact.
I open Riley, also at random according to my usual technique, and come across the moment where Nyrene (no, she’s not the siren, who bears the very French name of Yvette) admits her love to Riley (she’s 37, he’s 18, hm where did I see something like this before ?):“No more than I love you”, she said. “They’ll all say it’s wrong, they’ll say it can’t be, thirty-seven and eighteen! Seventeen years or whatever, the gap is great , but so is my love for you Riley. I did’t mean to tell you , never, never !” And so on and so forth. (Yes, yes, I reassure you, love will conquer all, even after Yvette.)
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Meanwhile in the ‘real’ world…well, things are glum, what a surprise. The Guardian‘s top story this morning: since 2020 the world’s five richest men have doubled their earnings while 60% of the world’s poorest (some 5 billion people, if you please) have become even poorer than they were before. The first trillionaire is expected any time soon. ”Love” à la Cookson doesn’t seem to have much to do with it.
Allez. Onward. Kadima. Davaï and so on.
P.S. : added after reading a bit further down on the Guardian page. Britons are facing shortages of medicine at the moment, for various reasons – stuff such as Tegretol for epileptics and a moelcule for cancer treatments. And other such details. But soon soon, we’ll know who of Elon Musk, Jeff Bezos or Bernard Arneault is the world’s very first trillionaire !!!
Did you know, you probably do, that Elon Musk’s sister makes a fortune creating Harlequin romance type movies? Du pareil au même.
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Gawd no, I didn’t know but…it figures. Le règne des ‘plus t’es nul, plus t’es riche parce que tu te fous de tous, de toutes et de tout ce qui n’est pas toi. 😦
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