28 décembre 2023

La lecture d’extraits des Contes d’Exil à la radio, hier : ce fut vraiment moche. D’emblée, avec une musique d’introduction qui ne collait en rien à l’univers du livre, puis, lecture en enfilade de 4 extraits dépouillés de leurs titres (Baptême, Koukla, Noce, Le Fil (mort de Katia et de son nouveau-né), aucune mention des Temps du rêve, aucun mention de l’ourson. Qu’elles n’aient pas su prononcer correctement les noms des personnages, passe encore, mais une lecture sans aucun relief, ni moyen donné pour comprendre de quoi il s’agissait. Un minimum aurait été de situer l’auditeur en lisant le 4e de couverture parce qu’en l’état, je ne vois pas ce qu’un auditeur aura retenu de ce qu’il entendait (si l’auditeur s’est donné la peine de rester pour la durée.)

Bref, les mots sans l’univers d’où ils émanaient. Du bla-bla, en somme.

*

Cela dit, ça n’est pas parce qu’on écrit tous les jours que le résultat vaut la peine d’être lu. Après lecture d’un paquet de mes trucs hier, j’ai mis de côté la tentation de tout effacer (ne jamais prendre pareille décision entre quintes de toux épuisantes). Mais, à tout le moins, des ré-écritures s’imposent, me dis-je, et je ris en me le disant, parce qu’avec la quantité de mots inutiles qui circulent déjà de par le monde, franchement…

Enfin. Écrire au plus près de ce qui me sonne juste, et pour le reste…

*

Le monde des infos n’a pas subi d’embellis pendant que j’avais mon attention ailleurs.

Je dois sortir faire quelques courses, en marchant doucement, le souffle court.

*

The reading of excerpts of Tales of Exile on the radio : really lousy. Opening with introductory music that had nothing to do with the book’s universe then, reading one after another of 4 excerpts devoid of their titles (Baptism, Koukla, Wedding, The Thread (Katiia’s death and that of her newborn), no mention of the Dream Time sequences, no mention of the cub bear. That they couldn’t pronounced the names correctly, I can understand, but a flat-line reading offering no way of understanding what this was about. As a minimum, there should have been a summary of the back cover in order to give the listener some direction because, as it was, I don’t see how a listener could be interested in what he heard (if he bothered to stick around for the duration.)

Briefly stated, the words without the universe from whence they came. Chatter, in other words

*.

That said, it isn’t because you write every day that the results are worth reading. After reading through a bunch of stuff of mine yesterday, I set aside the temptation of erasing it all (never reach such a decision between exhausting coughing fits). But, at the very least, there’s need for re-writing, I tell myself, and laugh to myself as I say it, because, seeing the amount of useless words already circulating in the world, frankly… 

Oh well. Writing as close as possible to what sounds right to me, as for the rest…

*

The world of news has not improved while my attention was elsewhere. 

I must run a few errands, walking slowly, short of breath. 

2 comments

  1. “quantité de mots inutiles circulent déjà”…. je me le dis aussi souvent, dans les librairies ; mais inversement, c’est aussi (ça pourrait aussi être) une motivation pour tenter d’y glisser quelques-uns, d’utiles, où qu’on espère tels…. au cas où un oeil les saisisse et qu’ils fassent, ailleurs, leur miel, leur petit boulot de mot qui aide à penser, à sentir (?)
    je dois être ramolli pour les “fêtes”.

    Like

Leave a comment