1er décembre 2023

(Bilibin – le Tsarévitch Ivan dans Maria Morevna)

Je viens de réaliser une sorte de mini-marathon du sommeil – essentiellement, depuis 18h15 hier jusqu’à 9h10 ce matin. Avec, toujours, ce mystère présent à l’esprit : comment se fait-il qu’on n’éternue pas en dormant ? Question sans intérêt ? Pas du tout, d’autant que, depuis mon réveil, les rafales ont reprises, alors où donc disparaît le déclic provoquant les éternuements pendant qu’on dérive d’un rêve à l’autre, à revisiter des membres éloignées de sa famille, des lieux d’occupations professionnelles diverses et variées, le tout en compagnie d’illustres inconnus dont les visages nous paraissent plus familiers que le nôtre ?

Il y aurait matière à recherche pour un thésard taiseux, il me semble.

Entretemps, je suis encore à la recherche de mes niveaux habituels d’énergie. Dehors, le ciel est une morne étendue d’un blanc grisâtre et j’aimerais qu’une équipe de petits aides soit apparue pendant que je dormais pour s’occuper de la lessive et de l’entretien ménager. Je ne leur demanderais jamais de faire des choses comme de trier les lentilles pour en retirer les cailloux – juste de balayer sans soulever de poussière, de nettoyer les vitres pour que je voie les mésanges sautillant dans le pommier, et me préparer du thé, beaucoup beaucoup de thé. Pendant que je réfléchis à la grande inondation de 1824 à St-Pétersbourg, parce que je viens de lire la chronique d’André Markowicz et que j’ai en tête l’image de Benkendorff plongeant pour sauver des passants à la dérive (avant de se remettre à surveiller/censurer/punir tous les penseurs osant penser sans son autorisation.)

1er décembre. Plus à un rythme de Skazkhi (Contes) que de géopolitique internationale, vraiment.

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I’ve just covered a kind of sleep mini-marathon – essentially since 6:15 PM yesterday until 9/10 AM this morning. With, always, this mystery in my mind: how is it that we don’t sneeze while sleeping? An uninteresting question? Not at all, especially since, upon waking, the bursts have started again, so where does the trigger provoking sneezes disappear to while we drift from one dream to another, re-visiting distant relatives, locations of diverse and varied professional occupations, all this in the company of illustrious unknowns whose faces seem more familiar than our own?

There would be research material there for a thesis by a tight-lipped kind of guy.

Meanwhile, I’m still searching for my usual energy levels. Outside, the sky is a dismal stretch of a greyish white cloud cover and I wish a team of tiny helpers had appeared while I slept and taken care of the laundry and the housekeeping. I would never expect them to do things such as sorting through the lentils to remove the pebbles – just your basic sweeping without raising any dust, cleaning of windows so I can see the chickadees bouncing around in the apple tree, and preparing tea, lots and lots of tea while I think about the great flood of 1824 in St-Petersburg because I’ve just read André Markowicz’ column and I have in mind the image of Benkendorff diving into the waters to save passersby drifting by (before getting back to his job of watching/censoring/punishing all thinkers who dare to think without his authorization.)

December 1st. More suited to the rhythm of Skazkhy (Tales) than to that of international geopolitics, frankly.

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