
La lumière incertaine au petit matin, après le changement à “l’heure d’hiver” .
Le titre “Maikan” sur un livre à la librairie. C’est le mot pour loup en innu. Je me mets à fredonner Miam Maikan (le loup blanc) de Kashtin. “Il était une fois un grand loup blanc, apparu un soir d’été, libre comme l’air…”
Lundi, à l’atelier d’écriture, quelqu’un m’a donné un petit carnet, utile mais à la couverture assez quelconque. Je l’ai recouvert d’un bout de soie restant d’un vieux sari. Pour y noter – ou y dessiner, ou y coller – des petits trucs. Pour l’heure, ça donne :
15. 11.23 – Sur une plante, le soleil se reproduisant dans une goutte d’eau sur l’une de ses feuilles.
Dessin d’un monstre marin, tiré des Monstres Marins des Editions BnF (celui de la p.26, “Des monstres qui sont en Norvège” dans La Cosmographie universelle de Sébastian Münster, Bâle, 1556.
16.11.23 (ce matin, donc, dans la lumière incertaine du petit matin), ce vers tiré de la traduction de Jacqueline Risset du Paradis de Dante (et que j’avais collé à côté du lit dans le camping car d’où j’ai écrit une bonne partie des Contes d’Exil:
“L’eau que je prends n’a jamais été parcourue,
Minerve souffle, Apollon me conduit,
et neuf Muses me montrent les Ourses.”
Canto II, Le Paradis, Dante
(Prétentieux ? Non, inspirant.)
Message privé sur Facebook d’une personne ayant acheté les dits Contes d’Exil et me demandant si j’ai d’autres de mes écrits à lui proposer. Je lui réponds que non, en attente d’accumuler plus de sous, je la tiendrai au courant.
L’un des avantages de vivre seule: écouter la version d’Art Blakey de Whisper Not, en boucle, jusqu’à pouvoir en chanter tous les demi-tons, sans faute.
Et des mots en hébreu, jaillissant à l’improviste, et le personnage de David, se baladant quelque part dans les collines en-dehors de Jérusalem, en février, alors que seuls les amandiers sont déjà en fleur, bouffées inattendues de fumée blanche.
Et la flemme de traduire ceci en anglais.