Horreurs sur horreurs. En Israël, confirmation officielle d’ enfants brûlés, décapités par les terroristes de Hamas, en Ukraine, la guerre en continu contre les civils, en Russie, arrestation des avocats de Navalny… et Poutine, dégoulinant du sang de toutes ses incursions de jouer au faux-sage dispensateur de conseils sur le Moyen-Orient (sachant sans doute que personne ne le croira mais qu’il pourra se délecter de la rage qu’il suscitera).

Ici : Assassinat d’un prof, lésions graves à deux autres membres du personnel du lycée, effroi et sidération des élèves. Ça n’est pas tout. Car l’homme qui a commis ces crimes dans le lycée d’Arras a jeté l’opprobre sur tous les Tchétchènes réfugiés en France. Ça n’est pas tout: il a fourni des armes à tous les xénophobes, à tous les racistes, à tous les contempteurs du vivre-ensemble, à tous les leaders de la droite et à tous ceux et celles qui ne réfléchissent pas plus loin que l’événement immédiat – tout ça nourrissant le discours anti-étrangers déjà assourdissant dans ce pays. Les réfugiés, les musulmans, les associations d’aide aux migrants, tout le monde va déguster. L’homme qu’il a tué était un professeur de français, avec une inclinaison particulière en direction de René Char, le grand poète de la Résistance française.

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Sur facebook, comme toujours: un grand amoureux inconditionnel de tout ce qui émane d’Israël (non, je ne le bloque pas, afin de ne pas perdre de vue les infamies auxquelles on peut s’abaisser lorsque le fanatisme nous prend), n’a rien trouvé de mieux à faire hier que de publier un texte datant de 1740 “prouvant” A+B = Z que le peuple palestinien n’existait pas à l’époque. La belle affaire. En 1740, le “peuple français” n’existait pas davantage en tant qu’entité consciente de ses droits collectifs. Pas plus que n’existait le sionisme, d’ailleurs. Mais dans le climat de plus en plus détestable qui s’instaure, dire cela me vaudrait des accusations d’anti-sémitisme (terme réservé, apparemment, à la haine contre les Juifs mais pas à celle contre ces autres “sémites” que sont les musulmans.) “Races”, “nations”, “religions” dans un gloubi-boulga justifiant l’abject, sans réserves.*

*C’est-à-dire que je ne l’ai pas bloqué jusqu’à ce qu’il publie quelque chose comparant les Palestiniens à des “punaises” à éradiquer.

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Jeudi après-midi, j’ai pris quelques minutes de répit du désastre se jouant au Congrès américain pour visionner l’émission de l’un des humoristes grand public aux Etats-Unis, Jimmy Kimmel. Sur scène à Los Angeles devant un public à l’enthousiasme disproportionné, et en retrait de la vedette, on trouve toujours un petit bonhomme plus que replet, d’origine mexicaine, chargé de jouer l’idiot de service. Ha-ha-ha. Comme l’émission est clairement destinée au segment Democrat de la population, les vannes ciblant les Republican atteignent habituellement leur cible. Pour le reste, on est dans le monde du :rions de tout, puisque rien n’est sérieux. Ce qui tend à décourager de tenter de comprendre quoi que soit aux événements, rions pour mieux oublier, et écrions-nous “Pourquoi moi?” quand la tragédie nous touche personnellement.

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Ce weekend ici : je parviendrai peut-être à écrire un ou deux paragraphes dans Ovda ’80, avant de donner un coup de main pour l’installation des lieux du mini salon du livre de demain.

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Bon, et nous voilà au niveau Urgence Attentat sur la plan Vigipirate; tant qu’ils nous collent pas un couvre-feu ou un confinement “de protection”…

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Horors piled on horrors. In Israel, official confirmation of reports of children burned, decapitated by Hamas terrorists; in Ukraine, constant war waged against civilians; in Russia, Navalny’s lawyers under arrest…and Putin, dripping from the blood of all of his crimes playing the phoney wise man providing his advice on the Middle-East (knowing, no doubt, that no one will believe him but he can always gloat over the rage he will set off.)

Here: Assassination of a teacher, grievous wounds to two other members of the staff, stunned fear in the students. That’s not all. Because the man who committed these acts in Lycée in Arras has cast shame of all Chechen refugees in France. That’s not all. He has provided weapons to every xenophobe, every racist, every denigrator of the notion of living together, every leader on the right and every person who never thinks any further than the immediate events – all of this feeding the anti-foreigner discourse, already at a deafening level in this country. Refugees, Muslims, associations aiding migrants, everybody is going to take a drubbing. The man he killed was a French teacher, with a special leaning toward the great poet of the French Résistance, René Char.

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On facebook, as always: a great and unconditional lover of all things emanating from Israel (no, I don’t block him, so as not to lose sight of the abominations one can stoop to when overcome by fanaticism), found nothing better to do yesterday than to dig up a text from 1740 “proving” A+B = Z that the Palestinian people did not exist at that time. Big deal. Neither did the “French people” as a self-aware entity aware of its collective rights. No more than zionism existed either. But in the ever more detestable climate settling down on us, saying so on facebook would earn me accusations of antisemitism (the term Semite apparently reserved to hatred against Jews, but not against those other “Semites” known as Arabs.) “Races”, “nations”, “religions”, all combined in a gobbledygook justifying the abject, without reservations.*

*That is, I didn’t block him until he compared Palestinians to “bedbugs” in need of eradication.

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Thursday afternoon, I took some time out from the disaster playing out in the American Congress to watch “Jimmy Kimmel Live”, the show of one the popular humorists in the United State. On the stage in Los Angeles in front of an over-enthusiastic public, and off to the side, you always find a small overly chubby guy of Mexican origin playing the dummy. Ha-ha-ha.Since the show is clearly aimed at the Democrat segment of the population, the jokes aimed at the Republicans are usually quite on target. As for the rest, we’re in the realm of: let’s laugh at everything, since nothing is serious. Which tends to kill any interest in making sense of events, let’s laugh our way to oblivion and cry out, “Why me?” when the tragedy strikes us directly.

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This weekend over here: I might manage to write a paragraph or so in Ovda ’80, apart from helping set up the space for tomorrow’s mini book-fair.

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Great, and now we’re. in Attack Emergency mode on the governmental Vigipirate platform. So long as they don’t stick us with a curfew or a “protective” confinement, while they’re at it…