24 septembre 2023

De mots, ce matin : très peu. Ici: ombres profondes soulignant chaque arbre éclairé par le soleil. Il y aura visite au marché, puis poursuite de la rédaction d’une lettre au maire de cette petite commune, petit homme qui se voit entouré de méchants voulant occuper sa place, pendant qu’il file des rêves de grandeur à sa manière – piscine municipale fermée faute d’entretien, rêvons plutôt d’un “centre nautique” avec toboggans et bar en bordure du bassin… La médiocrité du bling-bling télévisuel comme guide et étoile.

Dimanche. En russe, “Mirgorod” signifie “ville de la paix”. Comme si collées sur la rétine : désolations perpétrées par la soldatesque russe détruisant le genre de villages que décrit Gogol dans ces nouvelles ukrainiennes. Comme un écran divisé permanent dans le cerveau – les arbres intacts ici, les arbres déchiquetés là-bas.

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Of words, this morning, there are few. Here: deep shadows outlining each tree lit up by the sun. There will be a visit to the market, then more writing on a letter to the mayor of this small town, a small man who sees himself as surrounded by evil ones wanting to grab his seat, while he dreams of his notion of grandeur – the municipal swimming pool closed down for lack of maintenance, let’s dream instead of a “nautical center” with toboggans and a bar on the side of the pool…TV bling-bling mediocrity as lode star.

Sunday. In Russian, “Mirgorod” means “City of Peace”. As if glued to my retina : desolations perpetrated by the Russian army rabble destroying the kind of villages described by Gogol in his Ukrainian short stories. As if on a permanent split screen in the brain – the intact trees here, the splintered ones over there.

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