21 septembre 2023

(petit matin, brume se levant teintée de rose/early morning pink-tinged fog lifting)

(post-scriptum au sujet de la photo publiée hier: ma grande soeur me signale, à juste titre, que puisque la photo est en date du mois d’août 1949 et que je suis née en 1946, je suis toujours aussi limitée en calcul mental (mon interprétation, elle le dit plus gentiment.) De toute évidence, août 1949, c’est un mois avant mon anniversaire de 3 ans. Voilà)

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Cela dit, ça y est, Contes d’Exil 2e impression : c’est lancé et quelles que soient les erreurs y apparaissant encore, elles devront faire partie de son charme.

Il me faut maintenant passer à autre chose, mais certains mots prononcés par celle qu’ils appellent la Kalmouke résonnent encore – notamment, son expression du sentier de la foudre…Je ne sais pas, peut-être autre chose qui apparaîtra dans une dizaine d’années. Je ris, mais l’histoire des Contes d’Exil a débuté en 1983 lorsque des membres de ma famille m’ont offert pour mon anniversaire l’Anthologie de poésie russe que je convoitais sans pouvoir me la payer. Puis, une dizaine d’années après cela, le personnage m’est arrivé sans que je la sollicite, lors d’une exposition à Paris autour des photos de Claude Doury des peuples de Sibérie et d’un article dans le Nouvel Obs intitulé Magique taïga, encore affiché sur mon mur. L’écriture a commencé en 1998. La Kalmouke me tient toujours compagnie.

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Désolation, le mot est faible, à la lecture de l’article de Françoise Thom de Desk Russie Comment la Russie veut saper le soutien occidental à l’Ukraine. Désolation parce que c’est bien comme ça que les choses se passent avec ces négociations en coulisse, ces ententes entre “gens qui se comprennent” et ce que je ne peux qualifier autrement que de naïveté arrogante des Américains qui se font manoeuvrer comme des enfants de choeur dans une procession menée par le Kremlin. Pendant que les hommes, les femmes, les enfants d’Ukraine se font charcuter et utiliser, d’un côté comme de l’autre.

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Et pendant que j’apprends les paroles de Alfonsina y el mar par coeur, parce que le mot caracola du poème de Federico Garcia Lorca me rappelle les caracolas marinas de la chanson, et parce que la voix de Sosa et la chanson sont d’une beauté qui accompagne, elles aussi.

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(P.S. re the photo published yesterday: my oldest sister points out, quite rightly, that since the photo is dated August 1949 and I was born in 1946, I’m still as limited as ever in mental arithmetic (my interpretation, she said it in a much nicer way). Obviously, August 1949 is one month before my 3 year old birthday. Voilà.)

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That’s it, Tales of Exile 2nd printing: it’s in the works and no matter what mistakes may still appear in it, they will have to be part of its charm.

I must move on to something else now, but some of the words pronounced by the one they called la Kalmouke still resonate – notably, her expression the path of thunder...I don’t know, perhaps something else will show up in ten years or so. I’m joking but the story of Tales of Exile began in 1983 when members of my family offered me for my birthday the Anthology of Russian poetry I coveted and couldn’t afford. Then, some ten years later, the character appeared unsollicited during an exhibition in Paris of photos by Claude Doury of the peoples of Siberia and an article in the Nouvel Obs titled Magical Taiga, still posted on my wall. The writing began in 1998. La Kalmouke still keeps me company.

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Desolation, the word is lame, on reading Françoise Thom’s article in Desk Russie How Russia wants to Undermine Western Support for Ukraine (in French). Desolation because that’s really how things go, with “back-channel negotiations”, those agreements between “those who understand one another” and what I can’t describe otherwise as arrogant naïveté of the Americans being manoeuvered like altar boys in a procession led by the Kremlin. While men, women, children of Ukraine are butchered and used by one side and by the other.

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And while I learn the words of Alfonsina y el Mar by heart because the word caracola in Federico Garcia Lorca’s poem reminds me of the caracolas marinas in the song, and because the beauty of the song and of Sosa’s voice also keep me company.

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