Comme c’est pénible. Encore et toujours, la parade des ambitieux et des forts en gueule qui se bousculent pour occuper les premières places dans un système qu’ils peaufinent à leur image et à leur ressemblance. Ensuite, le tout-venant que nous sommes de dire: bouh, la politique, c’est pourri, moi, je ne me mêle pas de ça.

Et vogue la galère.

C’est comme si, collectivement, nous avions tous accepté qu’au prix de quelques sursauts d’indignation ici et là, chez les humains, la gouvernance serait confiée à celles et ceux qui ne demandent qu’à briller au faux ciel de leurs appétits.

À cela, y a-t-il quelque chose à faire ? Pas que je sache, si ce n’est que de répéter, encore, et encore, et encore, les mêmes vérités toutes bêtes sur les liens à maintenir entre les paroles, les actes, et leurs conséquences, intentionnelles ou pas. Je sais. Dans le monde de pacotille qui brille, qui bouge, qui distraie, les chances ne sont pas en faveur de la vérité, de la beauté, du respect.

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De temps en temps, j’ouvre ma copie anglaise du livre de David Graeber et David Wengrow, traduit sous le titre Au commencement était… Une nouvelle histoire de l’humanité. L’ouvrant au hasard ce matin, je tombe sur ceci à la page 407 de l’édition originale: “Tout comme l’argent est aux promesse, on pourrait dire que telle est la bureaucratie d’Etat au principe du soin : dans chaque cas, nous trouvons que l’un des éléments fondamentaux de la vie en société est corrompu par la convergence des mathématiques et de la violence.”

Les algorithmes du contrôle.

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Je poursuis l’exploration des souvenirs épars, dans l’ordre de leur présentation, dans ce que j’appelle Vies Fantômes.

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How painful this is. Over and over again, the parade of the ambitious loudmouths hustling to grab the best seats in a system they have polished to their very image and semblance. Then, the all-comers – you, me and all the others – say : oy, politics, so rotten, personally, I don’t get involved in it.

And on we cruise on the Ship of Fools.

It’s as if, collectively, we had all accepted, given a spurt of indignation here and there, that with humans, governance would be entrusted to those who only care about shining in the phony sky of their appetites.

Can anything be done about it? Not to my knowledge, other than repeating over, and over, and over again, the same boring truths concerning the links that must be maintained between words, actions, and their consequences, whether intentional or not. I know. In a glitzy, shiny, jumpy, distracting world of shoddiness, the odds don’t favour truth, beauty and respect.

From time to time, I open David Graeber and David Wengrow’s The Dawn of Everything – A New History of Humanity;* At random this morning, I open to page 407 and read: “As money is to promises, we might say, state bureaucracy is to the principle of care: in each case we find one of the most fundamental building blocks of social life corrupted by a confluence of maths and violence.“

The algorithms of control.

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I continue the exploration of random memories, in their order of appearance, in what I’m calling Phantom Lives.

*David Graeber and David Wengrow, The Dawn of Everything – A New History of Humanity, Farrar, Straus and Giroux, New York 2021