Quelle galère. Un ministre de l’Intérieur qui est comme de la guimauve entre les mains des syndicats de policiers. Une première ministre et un Président pas foutus de mettre les points sur les i quand il s’agit de l’égalité de tous devant la loi. Pas même foutus non plus d’exprimer la moindre compassion envers un jeune battu et laissé pour mort par quatre nobles défenseurs de l’ordre qui disent ne se souvenir de rien.

On est comme dans un tunnel allant en se rétrécissant vers une mort par asphyxie de la démocratie. (Mais, pas de souci : comme l’explique une brave dame sur facebook, il ne faut pas s’en faire avec ça, puisque l’idée d’un statut juridique distinct pour les policiers n’est pas au stade du projet de loi – même si le garde des sceaux, lui, trouve l’idée fort sympa. Je crois vraiment qu’une partie importante de la population française est sous anxiolytiques et fonctionnent dans un genre de somnambulisme modifié.)

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Doublon de la mélodie du bonheur sur facebook: Disney annonce qu’aujourd’hui, c’est la Journée Internationale de Mickey Mouse. Triple houras tralalère !

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J’aime bien causer avec la libraire locale. Elle a travaillé quelques années à lire des manuscrits envoyés à une maison d’édition de renom à Paris, et à préparer les appréciations qui s’ensuivaient. Elle a vu son propre manuscrit rejeté parce qu’il était “à cheval sur deux genres” et “pas suffisamment tendance”. Elle s’en fout un peu puisqu’elle écrit surtout pour le plaisir de mettre son propre monde imaginaire en mots. Elle a dans la vingtaine, j’aurai 77 ans dans deux mois, nous sommes à tu et à toi et, question littérature, nous sommes sur la même longueur d’onde.

Je doute qu’elle soit à relire Homage to Catalonia de George Orwell, comme je le fais en ce moment, mais ça n’est pas grave. À chacun ses obsessions.

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Question de révision, j’aborde les rives du dernier passage dans Une Poule Avertie en Vaut Deux. Vogue vogue…

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What a mess. A Minister of the Interior who is like putty in the hands of the policemen’s unions. A Prime minister and a President who can’t bring themselves to dot the i’s and cross the t’s when it comes to the equality of all before the law. They can’t even bring themselves to express the least bit of compassion for a young man beaten and left for dead by four noble defenders of order who claim they can’t remember a thing.

We’re in a kind of narrowing tunnel leading to the death of democracy by suffocation.(But no worries: as one fearless woman explains on facebook, we shouldn’t be concerned about it, since it hasn’t reached the stage of a draft proposal – although the Minister of Justice finds the notion of a separate judicial status for policemen most attractive. I really think an important segment of the French population functions under anti-depressants in a kind of modified form of sleepwalking.)

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Doubling down on ‘don’t worry be happy’ : Facebook is running a Disney ad announcing this to be the International Mickey Mouse Day. Hip hip hurray, three cheers for Mickey !

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I like chatting with the local bookstore clerk. She worked for a few years as reader for manuscripts sent in to a famous publishing house in Paris and preparing the reading notes that ensued. She saw her own manuscript rejected because it “straddled two different genres”, and wasn’t “sufficiently trendy”. She doesn’t care because she writes mainly for the pleasure of putting words to her imaginary world. She’s in her twenties, I’ll turn 77 in two months, we are on a first name basis and, on literary matters, we are most copacetic.

I doubt she is currently in her third reading of George Orwell’s Homage to Catalonia, as I’m doing at the moment, but it doesn’t matter. To each his or her own obsessions.

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Revision-wise, I’m now on the shores of the final section in Once Bitten Twice Shy. Row row row your boat, gently down the stream, merrily merrily merrily merrily, life is but a dream…