23 juillet 2023

Un tour d’horizon des informations a de quoi paralyser la volonté. Raison pour laquelle je prends une voie de côté qui mène à me concentrer sur des traductions réclamées et sur ma propre écriture.

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Réflexions durant une révision (celle d’Une Poule Avertie en Vaut Deux) :

Qu’on puisse être déçu(e) des parents que la vie nous a octroyés, je le comprends très bien. Qu’on partage cette déception avec ses amis, je le comprends aussi. Ce que je trouve terrible, c’est qu’on les dénigre sur les “réseaux sociaux”, mêlant rancunes non résolues et fantasmes en un portrait dévastateur de personnes qui n’ont mérité en rien pareil traitement déshonorant, tout en se privant soi-même de la possibilité d’échapper à ses obsessions, fondées et autres.

Une fois que le mal est fait, les personnes ainsi dénigrées doivent vivre avec les conséquences de ces calomnies, sans possibilité de redresser la barre du jugement public – l’innocence étant bien plus difficile à prouver que son contraire, dans bien des cas, d’autant que même les pires criminels font usage de leur présomption d’innocence. Et puis, “il n’y a pas de fumée sans feu”, n’est-ce pas ?

Il fut une époque où l’on ne tenait pas compte de la parole des enfants. Maintenant, on a droit à la confusion la plus totale entre paroles qui doivent être non seulement entendues mais écoutées, dénonciations justifiées, révélations plus ou moins scabreuses, fantasmes pour ne pas être en reste des autres, excuses publiques hypocrites, dénis mensongers et dénégations sincères; dans tous les cas, les victimes d’actes criminels, tout comme les calomniés, doivent vivre avec les conséquence du mal qu’on leur aura imposé en privé ou en public.

C’est cet aspect de la question que je n’ai fait qu’effleurer dans la version initiale d’Une Poule Avertie en Vaut Deux, dans le personnage de l’oncle. Je crois qu’il est nécessaire de le creuser davantage.

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A survey of the morning news is enough to paralyze the will. Reason why I take a side road that leads to concentrating on requested translations and on my own writing.

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Reflections during a revision (that of Once Bitten Twice Shy):

That one can be disappointed of the parents life gave us, I can fully understand. That one share these disappointments with friends, I also understand. What I find truly awful is that they be disparaged on ‘social media’, in a mix of unresolved resentments and phantasies forming a devastating portrait of persons who never deserved such a disgraceful treatment, while depriving one’s self of the possibility of escaping from one’s obsessions, legitimate and other.

Once the harm is done, persons thus disparaged must live with the consequences of these calumnies, with no recourse in order to right the bar of public judgment – innocence being far harder to prove than its opposite in many cases, especially since even the worst criminal make use of their presumption of innocence. Plus, “where there’s smoke, there’s fire”, right?

There was a time when children’s words were not taken into account. Now, we are subjected to a complete confusion of words that need to be not only heard but listened to, justified denunciations, more or less scabrous revelations, tales invented so as to attract attention, hypocritical public apologies, false denials and sincere ones; in all cases, the victims of criminal acts, just as the ones slandered against, must live with the consequences of the evil inflicted on them in private or publicly.

This is an aspect of the question I only skimmed over in the initial version of Once Bitten Twice Shy, in the person of the uncle. I feel this needs to be explored more deeply.

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