
Facebook ah, Facebook. À une publication concernant la Légion d’Honneur attribuée au patron de Total, un de ceux que facebook désigne comme un “ami” me rappelle à l’ordre. Selon lui, il n’y a rien à redire au sujet de Total, le problème se situant entièrement au niveau de l’usage que l’on fait de ses produits… Les probabilités d’un échange constructif à partir de nos positions respectives étant nulles, je laisse faire et je laisse braire, si d’autres veulent s’amuser à perdre leur temps en débats stériles, libres à eux.
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Ce matin, l’eau de la rivière est d’un vert khaki opaque; comment l’oxygène arrive à se dissoudre dans cette mélasse, je ne sais pas. En surface, les ombres portées par les arbres dessinent un lacis d’un khaki plus soutenu. Sur l’emplacement où se trouvait l’ancien moulin seigneurial qui a brûlé il y a quelques années de cela, des camions déchargent d’énormes quantités de terre; on me dit que ce serait en vue de la construction d’une mini-centrale électrique. À première vue, l’idée paraît intéressante, je me demande simplement comment seront gérées les répartitions en eau sur les diverses communes dépendantes des eaux relâchées depuis le barrage sur le lac de la Bancalié.
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Du Mexique, ma soeur m’a fait parvenir deux livres en anglais, tous deux dans le genre “mémoires” – le premier par l’architecte Moshe Safdie et l’autre par Tomson Highway, dixième enfant d’une famille de douze de la nation Cree. Evidemment, la lecture des souvenirs de Safdie me ramène à Expo ’67 à Montréal, notamment; j’avais 21 ans à l’époque et mon travail consistait à plonger tête première dans des barils remplis de chou et de carottes râpées pour y mélanger l’huile et le vinaigre du coleslaw servi au pavillon de l’Ontario de la dite exposition universelle. (Position inconfortable, on l’aura compris, et dont profitait le chef de cuisine, comme on l’imagine aussi aisément. Ce qui, de toute évidence, n’a pas grand chose à voir avec le parcours professionnel de Safdie, mais tout souvenir a sa valeur.) Je n’ai pas encore abordé le livre de Highway (titre: Permanent Astonishment a Memoir).
Tous deux un changement de registre par rapport à mes lectures habituelles. Merci à elle.
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Pour l’essentiel, ces jours-ci, je procède tout doucement dans la révision d’Une Poule Avertie en Vaut Deux. Doucement, surtout lorsque j’ai l’impression de tomber sur un paragraphe dont l’intérêt s’avère assez moyen, du moins, pour le personnage en question. Qu’est-ce qui compte vraiment, et qu’est-ce qui est sans intérêt pour elle et pour ce que je connais dorénavant de ‘l’arc’ du récit ?
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Facebook, ah Facebook. To a publication concerning the awarding of the Legion of Honor to the head of Total (petroleum industries), one of those facebook calls a “friend” calls me to task. According to him, not a word should be said against Total, the problem being entirely caused by the way people use its products…Probabilities of a constructive exchange, given our respective starting positions, being zero, I let others waste their time in useless arguments, if that’s what they want.
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This morning, the water in the river is an opaque khaki green; I don’t know how oxygen manages to dissolve in such a brew. On the surface, the shadows cast by the trees form a lacework pattern in a darker shade of khaki. Where the old lord’s mill used to stand (it burned down several years ago), trucks are dumping huge amounts of earth; I’m told this in view of the construction of a mini electrical power station. At first thought, the notion seems interesting, I simply wonder how water distribution will be managed among the many townships served by the waters released from the dam on the lake in Bancalié.
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From Mexico, my sister sent me two books in English, both memoirs – one by the architect Moshe Safdie and the other by Tomson Highway, the tenth child out of twelve from a family of the Cree Nation. Obviously, reading Safdie brings back memories of Expo ’67 in Montreal, notably; I was 21 at the time and my job consisted of digging in, head first, in barrels containing grated cabbage and carrots, to mix in the oil and the vinegar by hand. (An uncomfortable position, as one can imagine, and one the kitchen boss took full advantage of, as one can also easily imagine. This clearly has nothing to do with Safdie’s professional path, but every memory has its value.) I haven’t opened Highway’s book yet (title: Permanent Astonishment a Memoir).
Both a change of pace from my usual reading. My thanks to her.
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Essentially these days, I’m proceeding slowly in revising Once Bitten Twice Shy. Slowly, especially when I come across paragraphs of quite relative interest, at least from the character’s point of view. What matters in it, what doesn’t really. What truly matters versus what holds no interest from her point of view and what I now know of the ‘arc’ of this narrative ?