
Ici, hier soir, un groupe s’était réuni dans le parc devant chez moi. Ils se sont amusés à lancer des pétards (assez substantiels, au vu du vacarme et des sursauts qu’ils causaient), et à renverser les bennes à ordures.
Ce matin, je constate que les graffiti ont été repeints près de la rivière – au milieu de la nuit ??
Dormi, dormi, dormi une partie de la journée. Au réveil, voulant échapper quelque peu à la déferlante des informations préoccupantes locales, j’ai jeté un coup d’oeil sur Politico, aux Etats-Unis. Mal m’en prit : plutôt que de remettre en cause le système économique pourri entraînant le dérèglement climatique, les Etats-Unis et l’Europe ont décidé d’explorer (prudemment, s’empresse-t-on de préciser) diverses techniques de “modification au rayonnement solaire”. Les méthodes à explorer ? Augmenter les aérosols dans la stratosphère – comme cela se produit lors d’éruptions volcaniques majeures; ou encore, augmenter l’ennuagement au-dessus des océans ou réduire la quantité des nuages de type cirrus reflétant le rayonnement solaire vers la terre. Bien sûr, chacune de ces méthodes comporte des risques pour la santé humaine, la biodiversité et les relations internationales puisqu’elles affecteraient le climat global, les zones agricoles et la composition chimique de l’air. Mais bon, comme on compte procéder “prudemment” aux études… (Et nous savons bien à quel point on peut se fier à nos leaders lorsqu’il s’agit d’écouter prudemment les chants de sirènes des lobbyistes…)
Ils sont lassants, non ?
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Début juillet, tout s’anime dans cette ville – expositions, concerts, festival de rue jusqu’à plus soif. Avant de tomber dans la torpeur estivale quand la ville se vide des éléments qui peuvent de payer des vacances, les horaires de bus se réduisent à leur plus simple expression, le pain devient presque introuvable et les “pauvres” se débrouillent comme ils peuvent. Et comme la piscine municipale a été fermée pour cause de mauvais entretien, je soupçonne que le parc donnant sur la rivière devant chez moi sera un endroit bruyant et animé.
Moral garder. Une sorte d’injonction automatique, comme une question d’honneur mais j’avoue que même mes personnages ont du mal à trouver leurs mots, ces jours-ci.
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Last night over here, a group gathered in the park in front of where I live. They played at launching firecrackers (substantial ones, given the racket and brain rattling they caused) and at flipping over the garbage bins.
This morning, I notice the graffiti down by the river has been painted over. Overnight??
Slept, slept, and slept some more most all day yesterday. When I woke up, I attempted to get away from the tide of worrisome local news and glanced at Politico in the United States. Bad move : rather than questioning the rotten economic system causing climactic disaster, the States and Europe have decided to “cautiously” explore various methods of “solar radiation modification”. Such as increasing the amount of aerosols in the stratosphere, or increasing cloud cover over the oceans or reducing cirrus clouds that reflect solar radiation back to Earth.All of these involve risks to human health, biodiversity and international relations, of course, since they would affect agricultural zones, not to mention the chemical composition of the air we breathe. But since all these studies will be “guided by the precautionary principle”…(and don’t we know how trustworthy our leaders prove to be when it comes to to listening to the latest Sirens’ call from the lobbyists…)
They are tiring, aren’t they?
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Beginning of July, everything moves in this town – exhibitions, concerts, street festivals until you can’t take in a single other event. Then, summer torpor descends on the town, those who can afford it leave for their holidays, bus schedules fall to their lowest level, bread is hard to find, and the “poor” get by as best they can. And since the municipal pool has been shut down because of poor maintenance, I suspect the park by riverside will be a loud and busy place.
Keep up the spirits. A kind of automatic injunction, like a question of honor but I must admit that even my characters have trouble finding their words.