11 juin 2023

Samedi, wordpress, toujours soucieux d’aider le blogueur en mal d’inspiration ne lui proposait plus de décrire sa barre de chocolat préféré, mais lui posait plutôt la question suivante: “Avec qui passez-vous le plus de votre temps ?”

La réponse est très facile pour une personne de mon âge vivant seule: avec moi-même. Règle générale, je, me et moi nous entendons plutôt bien, merci.

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Au réveil ce matin, quelques images de rêves compliqués persistent, présentes mais aussi intouchables que des nuages, prêtes à s’évaporer si je tente de les attraper dans des mots.

6h40 – bruits diffus d’une conversation au bord de la rivière. La journée s’annonce plutôt ensoleillée. Dans les éléments prévus, mis à part le marché: repas chez un jeune “activiste”, comme on les appelle ces jours-ci; poursuite d’un travail de correction du texte d’un ami d’une amie (à petites doses, c’est assez jargonnant comme sujet); et quelque chose d’autre dans 34, rue des Arcades, un quelque chose présentement suspendue au-dessus de la tête du personnage qui s’appelle Simone, suspendu comme ces images de rêves de la nuit dernière.

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Et puis, cette réflexion qui me vient depuis hier, concernant les réactions (ou leur absence) sur la catastrophe qui se déroule en Ukraine: les livres d’histoire nous apprennent que lors des autres grands désastres, il y avait toujours des gens qui préféraient faire la fête, alors, je suppose que les gens qui se prévaudront de la discothèque volante d’un hotelier à Dubai font partie de leurs aimables descendants.

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Saturday, wordpress, always eager to lend a helping hand to the uninspired blogger, no longer asked him or her to describe a favorite chocolate bar, but put the following question instead: “With whom do you spend most of your time?”

The answer is easy for a person my age living alone: with myself. In general terms, me, myself and I get along reasonably well, thank you.

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Upon waking this morning, a few images of complicated dreams persist, hanging there, as untouchable as clouds, ready to evaporate should I attempt to catch them in words.

6:40 AM – vague sounds of a conversation by riverside. The day seems headed mainly toward sunshine. Among planned events, apart from the market: a meal with a young “activist” as they are called nowadays; more correction work on a text by a friend of a friend (in small doses, the topic is heavily overlaid with jargon); and something else in 34, rue des Arcades, a something that’s presently suspended over the head of the character called Simone, suspended like those dream images from last night.

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And this thought recurring since yesterday, concerning some people’s reactions (or their absence) over the catastrophy occurring in Ukraine: history books teach us that during other great disasters, there were always people who preferred to party, so, I suppose that the folks who will take advantage of the Dubai hotelier’s flying discothèque are among their lovely descendants.

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