Atelier d’écriture toute la journée. Au final, je produis un texte dans le mode ‘grotesque japonais’, inspiré par plusieurs des contes de fantômes qu’ils aiment tant. Pure détente, en somme.

Ce soir, je mangerai à la lueur des bougies, après avoir disjoncté le compteur de 20 h à 20h30, en solidarité avec l’appel des syndiqués du secteur de l’énergie – parce que je suis trop fatiguée pour aller rejoindre le charivari devant la mairie avec une casserole et une louche (action prévue devant toutes les mairies, pendant la durée du discours à la nation d’Emmanuel Macron, ce soir.)

Au retour de l’atelier, moment de franche rigolade à la lecture des propos ulcérés d’un “ami” déplorant que les médias marchent tous pour…la gauche, en ne publiant que des infos émanant des insatisfaits. Je rigole parce qu’il est assez évident que ni Monsieur ni ses amis ne vont dans la rue pour protester et ne souffrent donc pas des effets de la sacro-sainte ‘violence d’Etat’ dispensée avec une telle vigueur. Veut-il que les médias se rendent chez-lui pour lui permettre d’exprimer toute sa satisfaction sur le déroulé des événements découlant de la gestion calamiteuse du gouvernement actuel ?

M’enfin. Je rentre avec le Numéro 9 de L’Empaillé (sous-titre: Une presse libre pour l’Occitanie) apporté par une participante à l’atelier et dans lequel je découvre, notamment, ceci : “En pleine guerre d’Ukraine, des poids lourds de la région comme Safran, Airbus ou son sous-traitant Figeac Aéro ont obtenu une dérogation de l’Union Européenne pour continuer de s’approvisionner en titane russe via Rostec, le principal groupe d’armement proche de Poutine. Une subvention à l’effort de guerre russe, alors que l’avenir nous promet des tensions internationales croissantes autour des ressources en métaux dont l’industrie a un besoin exponentiel.”

Et une dérogation, une, parmi combien d’autres ?

Il n’y a pas que les contes japonais qui soient grotesques.

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Writing workshop all day. At which I produced something in the mode of a ‘Japanese grotesque’ inspired by several of those tales of ghosts they love so much. Pure relaxation, in other words.

This evening, I’ll eat by candlelight after shutting down the power between 8 and 8:30 PM, in solidarity with the appeal by the union workers in the energy sector – because I’m too tired to join the noise fest in front of City Hall with my pot and ladle (an action scheduled in front of all City Halls during Emmanuel Macron’s televised speech tonight).

Upon returning from the workshop, I had a good laugh when I read the deeply annoyed comments of a “friend”, deploring that the media be at the service of…the left, by publishing only information concerning the dissatisfied. I laughed because it seems pretty obvious that neither this gentlemen nor his friends are down in the street protesting and suffering the effects of the sacred “State violence” being applied with such gusto. Does he expect the media to visit him at home so he can express his full satisfaction with the way things are unfolding in the disastrous management practiced by the current government?

Anyway. I came home with the 9th production of L’Empaillé (sub-titled: A Free Press for the Occitanian region) brought in by one of the participants in the workshop, in which I discover the following, among other things : “While the war rages on in Ukraine, some regional heavy weights such as Safran, Airbus or its sub-contractor Figeac Aero obtained a derogation (from the sanctions) from the European Union in order to continue obtaining Russian titanium via Rostec, the main arms group close to Putin. A subsidy to the Russian war effort, at a time when the future promises growing international tensions concerning resources in metals required by industry at an exponential growth rate.”

And one derogation, one, among how many others?

Japanese tales aren’t the only thing that’s grotesque.