(Illustration : Je ne la connais pas; mais elle préside sur les Contes d’Exil. I don’t know her but she presides over Contes d’Exil.)

Je lis le compte-rendu journalistique de l’audition du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, par la commission des lois de l’Assemblée nationale. J’y découvre que la plupart des personnes que je côtoie, et moi-même, appartenons à l’espèce honnie de “l’ultragauche”, cette créature immonde qui hante les jours comme les nuits dudit Gérald. Jusqu’à la ligue des droits de l’homme qui en prend pour son rhume, pour avoir dénoncé les violences extrêmes des “forces de l’ordre”, notamment sur le site des mégabassines de Sainte-Soline.

Je suppose que dans l’esprit enfiévré du ministre et de ses appuis, les participants à réunion ultra-pacifique d’hier soir dans la salle de la Démocratie de la mairie locale font partie de cette mouvance recouvrant de son ombre menaçante le sommeil paisible des citoyens honnêtes (c’est-à-dire, ceux qui préfèrent “ne pas s’en mêler.”)

Quand aux fameux “fichés S” (pour Sécurité), cette invention ajoutée à l’arsenal au moment des attentats terroristes du 13 novembre 2015, lorsqu’on sait que cette désignation peut faire suite à une dénonciation parfaitement frivole et motivée par une jalousie professionnelle ou autre (et que les “faits” sont notés de façon anonyme), on écoute les rodomontades du ministre avec un mélange d’indignation et de dégoût. Comme dit la journaliste Camille Polloni sur Médiapart : “Gérald Darmanin ne touche plus terre, il marche sur l’eau.” (Mais, évidemment, Médiapart appartient à l’horrible “ultragauche”.)

Apparemment, la France n’aurait plus qu’un extrême; il se situerait “à gauche” et il se manifesterait, curieusement, dans tous les domaines où ce gouvernement passe outre à l’exercice d’un pouvoir respectueux des citoyens. La frontière entre la droite et son extrême ? Effacée. C’est bien mal barré pour la suite.

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La révision de Contes d’Exil se poursuit, avec des problèmes de mise en page que je n’ai pas encore réussi à résoudre. Les systèmes informatiques et moi, on ne fait pas bon ménage.

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I read the newspaper account the audition before the commission on laws of the National Assembly of Gérald Darmanin, Minister of the Interior. Where I discover that most of the people I spend time with, and myself, belong to the reviled “ultraleft” haunting Gérald, both day and night. Including the League for Human Rights who gets a tongue lashing for having denounced the extreme violence of the “keepers of law and order”under Darmanin’s watch, notably on the site of the megabasins in Sainte-Soline.

I suppose that in the fevered brain of the minister and of his supporters, participants in the ultra-peaceful meeting last night in this town’s Democracy Room at City Hall are part of this movement spreading its menacing shadow over the peaceful slumber of honest citizens (meaning, those who prefer ‘not to get involved’.)

As for those with an S file (S for Security), this is an invention added to the arsenal during the terrorist attacks in November 13 2015; when one knows that this designation can result from a perfectly frivolous denunciation motivated by professional or other jealousy (and that the “facts” are recorded anonymously), one listens to the minister’s boasting with a mixture of indignation and disgust. As journalist Camille Polloni writes on Médiapart : “Gérald Darmanin’s feet no longer touch the ground, he walks on water.” (But,, of course, Médiapart is part of the hateful “ultraleft”.

Apparently, France has only one extreme; it resides “on the left” and, oddly enough, appears in all the areas where this government does not exercise power in a way respectful of the citizens. The border between the right and it’s extreme ? Erased. Things don’t look promising for the future.

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Revision of Contes d’Exil continues, with layout issues I haven’t managed to solve yet. Computer systems and I are not copacetic.