
Ces moments où je m’interroge sur la notion de l’intelligence chez l’humain : Sur une page facebook que je consulte, quelqu’un met en ligne une vidéo de type “entrevues trottoirs’ réalisée en Russie. Deux vieilles femmes y disent des horreurs au sujet des Ukrainiens, des Polonais, des Baltes qu’il faudrait massacrer jusqu’au dernier, y compris leurs bébés. Tous des pourris, des ingrats, des traîtres, et j’en passe. En réponse à ce torrent d’immondices, un noble défenseur de la démocratie européenne répond que tous les Russes sont des ivrognes, des pourris, des tarés et plus il en meurt, et plus on est content…bon, on voit le topo. À crétin, crétin et demi, apparemment. (Et je note au passage qu’on pourrait se “payer” un joli micro-trottoir ici même avec des imbéciles éructant la sornette la plus récente au sujet des Ukrainiens se tuant eux-mêmes, juste pour ‘salir’ les Russes – celle-là, en droite ligne des propos de Staline qui prétendait que les Ukrainiens qu’il affamait pour vendre leur blé à l’étranger s’affamaient eux-mêmes jusqu’à la mort pour donner mauvaise presse à l’Union soviétique.)
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Cela dit, question écriture, j’ai passé la matinée en compagnie du petit Nico, avec un aller-retour rapide au marché pour du pain. C’est un moment plutôt amusant parce que son livre préféré (inexistant dans la réalité) commence à me fasciner autant qu’il tient à coeur de ce gamin de pas-tout-à-fait dix ans. Je vois même l’illustration de la page couverture dans ses nuances variées du bleu d’une nuit sous une lune bleue. (Oui, tous les bleus dans les billes ci-haut.)
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Those moments when I wonder about the notion of intelligence in humans : on a facebook page I follow, someone publishes a “sidewalk interview” type of video done in Russia. Two old women spew horrors about Ukrainians, Poles, inhabitants of the Baltic States, all of which should be massacred to the last one, including their babies. All rotten, traitorous ingrates, and worse. In response to this stream of garbage, a noble defender of European democracy responds that all Russians are rotten drunks, all perverts, all…OK, we get the picture. When a cretin meets a cretin and a half, in other words. (I note in passing we could “enjoy” a pretty sidewalk interview over here with idiots disgorging the most recent nonsense concerning Ukrainians killing themselves, just to make the Russians look bad – that comment being a direct descendant of Stalin’s views claiming that Ukrainians he was starving in order to sell their wheat abroad, were starving themselves to death to provide negative copy on the Soviet Union.)
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That said, writing-wise, I spent the morning with little Nico, with a quick back and forth to the market for bread. It’s a rather amusing moment because his favorite book (non-existent in reality) is starting to intrigue me as much as it is cherished by this almost-but-not-quite ten year old. I can even see the cover illustration in various shades of the blue of a blue- moonlit night. (Yes, all the blues in the marbles in the illustration above.)