
Ah, bonne mère…La matinée consacrée à planifier des événements dont je me doute bien qu’ils n’auront pas lieu, ou qu’ils attireront quatre pelés et trois tondus, selon l’expression habituelle. Autour des auteurs locaux, soit auto-édités ou pas édités du tout parce que, franchement, qui mais qui s’intéresse à la lecture dans ce bled ? Mis à part trois écrivains, quatre pelés et trois tondus, voilà.
Raison pour laquelle je préfère écrire, plutôt que de participer à des réunions, mais, par sympathie pour les deux autres…
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Dans le récit que j’intitule Concours de circonstances, la narratrice a fait un rêve la nuit dernière:
“Cette nuit, j’ai rêvé que la planète Terre avait explosé et que nous, les survivants, en habits d’astronautes, nous dérivions dans l’espace parce que nos fusées spatiales avaient été pulvérisés par les débris de la terre volant dans toutes les directions.
Certains dérivaient par petits groupes, d’autres en couples, d’autres, seuls. Certains étaient déjà en orbite autour d’autres planètes. Moi, dans le rêve, je dérivais et j’observais.
C’est tout.”
Moi (son auteure) j’ai plutôt rêvé qu’on m’avait fait don d’un vélo qui filait à toute vitesse et surmontait tous les obstacles. Mon conjoint(dans le rêve) suivait sur un vélo un peu plus lent et je réalisais que ça faisait un bon moment que je ne lui avais pas vu le visage, pour cette raison-même. N.B. Je n’ai pas de conjoint.
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Lecture hier soir: biscuits assortis, consistant de deux extraits d’Hannah Arendt (au sujet de Walter Benjamin* et de Bertold Brecht**) et le conte La princesse de Tréménézaour dans les Contes de Bretagne de Françoise Morvan (où je viens juste de remarquer la présence d’un Q-R code pour y entendre des contes. ***
*Hannah Arendt, Walter Benjamin 1892-1940, traduit de l’anglais par Agnes Oppehnheimer-Lauze et Patrick Lévy, éditions Allia 2015
**Hannah Arendt, Men in Dark Times, Stellar Classics 2014.
***Françoise Morvan, Contes de Bretagne d’après la collecte de François-Marie et Perrine Luzel, Editions Mesures, 2020
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Ah, blessed mother…The morning was devoted to planning events I suspect will never take place, or that will, at best, attract four mangy dogs and three shorn sheep. Around local writers, either self-published or not published at all because, frankly, who but who is interested in reading in this neck of the woods ? Except for three writers, four mangy dogs and three shorn sheep, that’s who.
Reason why I prefer writing to participating in meetings but, out of sympathy for the two others…
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In the story I’m calling A Turn of Events, the narrator dreamt as follows last night :
“Last night, I dreamt Planet Earth had exploded and that we, the survivors, dressed as astronauts, were drifting through space because our space ships had been pulverised by earth rubble shooting out in all directions.
Some were drifting in groups, others as couples, others, alone. Some were already orbiting around other planets. Me, in the dream, I was drifting and observing.”
Whereas I (the author) dreamt I had been given a bicycle that went at a tremendous speed and rode over all obstacles. My spouse (in the dream) followed on a slightly slower bicycle and I realized that I hadn’t seen his face in a good while for this very reason. N.B. I don’t have a spouse.
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Reading last night: assorted cookies, consisting of two excerpts from Hannah Arendt (concerning Walter Benjamin and Bertold Brecht) and the tale La princesse de Tréménézaour in Françoise Morvan’s Contes de Bretagne (where I’ve just noticed the presence of a Q-R code in order to listen to some tales.