
Sans surprise, les rêves de cette nuit avaient trait à cette activité, suite à deux incidents dans la journée d’hier.
Le premier : une demande de traduction (gratuite, toujours, puisque pour “la cause”) d’une personne qui ne me contacte jamais pour autre chose, mais qui le fait toujours avec moultes protestations d’amitié indéfectible. Ce matin, je lui suggère d’utiliser l’un des traducteurs automatiques en ligne; je réviserai ensuite volontiers le résultat, ce qui ne me demandera qu’une poignée de minutes,
Le second : une mini crise d’hystérie typiquement facebookienne. Cette “amie” – c’est-à-dire une personne que je ne connais que par ce qu’elle met en ligne – s’en prenait tout particulièrement à moi et à une autre pour ne pas avoir commenté/partagé le commentaire qu’elle avait mis en ligne sur une chronique d’André Markowicz concernant Alexei Navalny. Dans l’échange qui suivait, elle se faisait forte de m’instruire sur le fait que je ne suis pas portée sur les émoticon ‘épanchements ‘j’aime, j’adore, je suis solidaire, triste, furieuse….” et que devrais apprendre à manifester mes émotions davantage…
D’où je comprends que les émoticon en question sont, pour certaines personnes, l’équivalent des breloques sur les poitrines des militaires, attestant de leur valeur, leur bravoure, et cetera. Ce qui reviendrait à dire que si je mets en ligne une information et que personne ne la commente ou la partage, c’est “preuve” de ma nullité ?
Enfin. Désolée mais je ne mesure pas la compassion à l’aune des trémolos, des émoticon ou des “gif” de coeurs battants qui accompagnent une publication. Il arrive même que les textes qu’on lit sans les commenter soient ceux auxquels on réfléchit le plus profondément.
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Résultat: j’ai passé la journée plongée dans mes cahiers où personne, absolument personne, n’a un mot a dire au sujet de comment j’exprime ou pas les émotions.
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Mais aussi, à noter : un gentil message de quelqu’un qui a lu et apprécié la nouvelle Heidegger à la plage. Une fois n’est pas coutume, ça se prend très bien, d’autant que les commentaires étaient non seulement gentils, mais pertinents.
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Aujourd’hui : comme ça viendra.
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No surprise: the dreams last night had to do with translation, following two incidents in the day.
The first: a request for a translation (free of charge, always, since it is for “the cause”) from someone who never contacts me for anything else but always does so with a slew of protests concerning her friendly feelings toward me. This morning, I answered suggesting she use one of the automatic translation services online; I’ll then revise the results if she so wishes, which will take me a few minutes at best.
The second: a mini scene of hysteria of a typically facebook type. This “friend” – meaning someone I know only through what she puts online – had it in for me and another person because we had not commented/shared the comment she had put on a column by André Markowicz concerning Alexei Navalny. In the exchange that followed, she felt in her right to instruct me on the fact I’m not strong on expressive emojis “like, love, in solidarity, sad, furious….” and that I should learn to express my emotions more openly.
From which I gather that said emojis are, for some, the equivalent of the trinkets hanging on the chest of soldiers and proving their valor, courage, etc. Which would mean that if I publish an information that no one comments or shares, this “proves” I’m a nobody ?
Oh well. Sorry, but I don’t measure compassion by the quavers in someone’s voice, the emojis or the ‘gif’ of pulsating hearts accompanying a publication. And it even happens that texts we read without commenting are those we think about most deeply.
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As a result, I spent the day plunged in my notebooks where no one, absolutely no one has a thing to say about what or how I write or don’t.
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but also of note: a thoughtful message from someone who read and enjoyed the short story Heidegger at the Beach. Once does not a habit make, it’s most enjoyable to receive positive feedback, especially when the comments are not only kind, but relevant.
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Today: I’ll take it as it happens.