
Je suppose que cette fois, ça sera la faute des parents.
La faute ? Oui, le fait que le gamin de six ans s’est présenté armé à l’école et qu’il a tiré (intentionnellement) sur son instit (elle est à l’hôpital dans un état sérieux.)
La faute des parents, n’est-ce pas, d’avoir laissé une arme à portée d’un enfant de six ans. Du moins, c’est ce que raconteront les fanatiques du port d’armes aux Etats-Unis, pays qui compte plus d’armes de poing que de citoyens. Vraiment, le contrôle qu’exercent les lobbies sur la pensée est effarant.
*
Révision :Plus je pense à ce passage dans Marcovaldo, et plus il me semble qu’il correspond à la façon dont Moïra, le personnage principal, se construit à travers tous les événements dramatiques et/ou inexplicables de son parcours :
“…dans cette ville verticale, dans cette ville comprimée où tous les vides tendent à se remplir et tout bloc de ciment à se fondre avec d’autres blocs de ciment, s’ouvre une espèce de contre-ville, de ville négative faite d’espaces vides entre un mur et un autre, de distances minimales, prescrites par le plan régulateur, entre deux constructions, entre l’arrière et l’arrière de deux bâtisses.
C’est une ville d’intervalles, de soupiraux, de conduits d’aération, de passages charretiers, de placettes intérieures, d’escaliers de sous-sols; c’est comme un réseau de canaux à sec sur une planète de plâtre et d’asphalte. Et c’est à travers ce réseau que court encore, en rasant les murs, l’ancien peuple des chats.” *
*Italo Calvino, Marcovaldo, chapitre 19 Le jardin des chats obstinés, 10/18 Julliard 1979
*
La guerre, la guerre, la guerre.
*
I suppose it will be the parents’ fault this time.
Fault ? Yes, the fact a six-year old kid went to school with a firearm and (deliberately) shot his teacher (she’s in serious condition at the hospital.)
The parents’ fault, yes, for leaving a firearm in range of a six year old. At least, that’s how the American firearm fanatics will put it, in a country with more hand guns than citizens.Truly, the control exercised by lobbies on thought is terrifying.
*
The more I read this excerpt in Marcovaldo, and the more it seems to match the way in which the Moira character builds her own course through dramatic and/or ineplicable events in the novel I’m revising at the moment :
“…in this vertical city, in this compressed city where all empty spaces tend to fill up and every block of cement to meld with other blocks of cement, a counter-city opens up, a negative city made of empty spaces between one wall and another, of minimum distances imposed by the plan, between two buildings, between the back and the back of two of them.
It’s a city of intervals, of basement windows, of ventilation pipes, of passeways, of interior squares, of basement staircases; it’s like a network of dry canals on a planet made of plaster and asphalt. And it is through this network that still runs, close to the walls, the ancient people of the cats.”
Italo Calvino, Marcovaldo, Chapter 19, The Garden of Obstinate Cats
*
war, war, war.