Je relis la trilogie Auschwitz et Après de Charlotte Delbo – (I Aucun de nous ne reviendra, II Une Connaissance Inutile, III Mesure de nos Jours) *. J’en suis à la relecture du troisième tome – l’après des survivantes.

Ce qui me frappe c’est à quel point les leçons de ces jours-là n’ont jamais été apprises, puisque sous diverses formes, les génocides ré-apparaissent constamment, accompagnés de justifications diverses, d’ignorance, voire d’indifférence ou même d’approbation.

Au lieu de regarder l’horreur en face, d’en comprendre la monstruosité, on le transforme en amusements pervers. Comme des enfants qui s’amusent à se faire peur, parce qu’ils savent que ça n’est qu’un jeu. Et qui se cachent sous les couvertures lorsque l’horreur est bien réel.

L’humain est une construction très ingénieuse, mais qui s’est constitué au bonheur la chance, et continue à se construire de la même façon. Il ne faut pas trop s’étonner si la construction manque sérieusement de cohérence.

*Charlotte Delbo, Auschwitz et Après, trilogie,(I Aucun de nous ne reviendra, II Une Connaissance Inutile, III Mesure de nos Jours) Les Éditions de Minuit, 1970-1971

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I’m re-reading Charlottz Delbo’s trilogy Auschwitz and After (1 None of Us Will Return, II A Useless Knowledge, III The Measure of our Days). I’m on the third tome – the after, from the survivors’ point of view.

What strikes me the most is how the lessons of those days have never been learned, since under various forms, genocides reappear constantly, accompanied by various justifications, by ignoreance, and indifference or even approval.

Instead of staring down horror, of understanding its monstruosity, we transform it into perverse amusements. Like children playing at sacring themselves, because they know it’s only a game. And who hide under the blankets when the horror is only too real.

Humans are a very ingenious construction, but one that’s evolved randomly, and continues to do so in the same way. We shouldn’t be too surprised if the construction is seriously lacking in coherence.