Réagir. C’est ça le jeu sur facebook. Réfléchir d’abord ? Hm…pas souvent, apparemment. Réagir. Ça devient plus que lassant. Et plutôt que de contribuer au maintien du lien social, ça en devient un autre dissolvant, chacun enfermé dans son “moi, je”pour ma part”.

Effarant. C’est le seul mot qui me vient concernant ce brouillard qui va en s’épaississant entre nous tous, tous et toutes emporté(e)s par l’immédiat. Réagir, puis, vite, passer à autre chose, comme des bêtes frénétiques cherchant à combler un vide.

Effarant. Qu’en sera-t-il lorsque l’orage nous frappera directement, nous aussi?

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“Les stats peuvent vous aider à optimiser votre site avec les bons mots-clés et à mettre en avant les contenus qui font réagir votre public,” me propose wordpress parce qu’il n’y a pas eu de “public” sur mon site cette semaine.

Mais je n’ai pas de “public”; juste un endroit semi-privé (pour le vraiment intime, j’ai des carnets privés). Un endroit semi-privé où, si je me parle à moi-même, je vois tout de même ce que les mots donnent, une fois écrits.

Pour l’heure, je reviens du marché où le même argent achète de moins en moins de choses. Je reviens avec, en tête, l’image d’un brouillard épais s’interposant entre les gens, chacun de nous à l’intérieur de sa bulle et les contacts “sociaux” se réduisant à la cordialité de surface ou aux invectives de décérébrés.

J’aurais peut-être dû choisir le mot ‘brouillard’ comme titre ici.

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Reacting. That’s the name of the game on facebook. Thinking things out first? Uh…not often, apparently. Reacting. It becomes more than tiring. Instead of contributing to the maintenance of social ties, it becomes another solvent, each person enclosed in his or her, “I, for one”.

Frightening. It’s the only word I can think of pertaining to this ever thickening fog between all of us, everyone carried away by the immediate. React then, quick, move on to the next thing, like frenzied beast attempting to fill a void.

Frightening. What will it be when the storm hits us too?

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“Stats can help you optimize your website with the right keywords promoting contents that will make your public react”, suggests wordpress because there has been no “public” on my site this week.

But I don’t have a “public”; just a semi-private space (for the truly intimate, I have private notebooks). A semi-private space where, if I talk to myself, I at least see what the words look like, once written down.

For the time being, I’ve just come back from the market where the same money buys less and less items. I come home with the mental image of a thick fog setting in between people, each of us inside our own bubble and with “social” contacts limited to surface cordiality or mindless invectives.

Perhaps I should have chosen the word “fog” as a title here.