
Exercice d’écriture intéressant, hier. Comme je m’étais éveillée sur une phrase en “nous”, et sans savoir ce qui serait proposé comme thème à l’atelier, j’ai décidé que cette phrase servirait de point de départ à ce qui suivrait : “Nous étions parvenus à cette période dans l’année où tout bascule.”
Il fut question du travail du cuir – visite du musée en diagonale de chez moi, visite guidée dans une mégisserie ancienne pour y suivre toutes les étapes de la transformation d’une peau de mouton en un cuir souple, résistant, coloré… Puis, pour le reste de la journée, début d’écriture d’une histoire tournant autour d’un objet en cuir – à déterminer pour chacun – ayant subi un accident nécessitant sa remise à neuf.
Comme je ne sais jamais ce qui nous sera proposé comme exercice, je ne planifie rien. J’avais cette contrainte du nous, que je m’étais imposée. Quant à l’objet, il est apparu après moins d’une demi-page d’écriture : une version en cuir de ce fameux coffret que j’ai depuis un certain temps, qui semble réapparaître dans bien des récits que j’écris en atelier.
Dans ce cas-ci, le coffret ne sera pas en bois, mais en cuir de Russie travaillé en rond de bosse pour le couvercle. Il aura une longue histoire, et cetera.
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Le froid s’installe. Allumé les radiateurs pour la première fois en rentrant hier, terriblement consciente du privilège que cela représentait, malgré le coût. Eau chaude, cuisinière fonctionnelle, frigo, environnement à une température supportable avec un bon chandail et des chaussettes – privilèges dont nous avons tellement l’habitude qu’on en oublie à quel point ils sont précieux.
Demain : premier cours de français pour mes deux amies ukrainiennes. Comme toujours, je prépare des éléments que nous n’utiliserons pas tel quel, sans doute, mais qui servirons de point de départ de ce qui suivra en fonction de leurs questions – quelques verbes d’utilisation commune, avec leur traitement pour indiquer une négation.
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Interesting writing exercise yesterday. Since I had woken on a sentence in “we”, and without knowing what would be suggested as a theme at the workshop, I decided this sentence would be the opening one to whatever followed : “We had reached that period in the year where everything topples.”
The workshop was based on leather work – first with a visit to the museum that sits on a diagonal from my place, a guided tour in an old-fashioned tannery to see all the steps involved in the transformation of a sheepskin into a supple, resistant, colored leather…Then, for the rest of the day, beginning a story involving a leather object – to be determined by each participant – having had some accident requiring its restoration.
Since I never know what will be suggested as a exercise, I never plan anything ahead. I had this one self-imposed constraint of using the “we”. As for the object, it appeared after less than a half-page of writing : a leather version of this famous box I’ve owned for awhile, which seems to reappear in many of the stories I write at the workshop.
In this case the box will not be in wood, but in Russian leather, embossed for the cover. It will have a long history, etc.
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The cold is settling in. I turned on the radiators for the first time yesterday when I came home, terribly aware of the privilege this represents, despite the cost. Hot water, working stove, fridge, an environment with a bearable temperature when wearing a good sweater and socks – privileges to which we are so accustomed that we forget how precious they are.
Tomorrow: first French lessons for my two Ukrainian friends. As always, I prepare elements that we might not use as such perhaps but that will serve as starting points to what will follow depending on their questions – a few verbs in common usage, and their treatment to indicate the negative.