14 novembre 2022

À de très rares exceptions, les commentaires sur facebook deviennent vite lassants. Il y a les petits combats de coqs dans l’esprit “moi, je sais mieux que toi”; les abonné(e)s aux gros mots, aux animations Gif, aux émojis en cascades; il y a les commentaires outranciers (souvent par des jeunes femmes) disant des choses horribles au sujet des Russes, tous, sans exception (elles le prennent très mal de se faire dire que leurs propos sont racistes); ceux qui détestent l’impérialisme américain – ah, parce que vous préféreriez avoir affaire à un pays où le moindre râlage vous vaut 15 ans dans un camp de travail? Les pacifistes aussi – la guerre, c’est mal, disent-ils; sans blague, on n’avait pas remarqué, d’après vous, un petit génocide de plus, c’est mieux ? Et puis, il y a les complètement perdus qui ne savent pas faire la différence entre envahisseur et envahis. Et les trolls aussi, bien sûr, mais ils sont tellement prévisibles dans leurs propagande qu’on n’y prête quasiment plus attention.

Et puis ce commentaire grotesque, ce matin, d’une personne sans doute fort bien de sa personne selon son entourage, qui soutient l’Ukraine, bien sûr, mais se permet d’émettre “un bémol” concernant le retour de la Crimée à l’Ukraine; comme s’il lui appartenait à elle de “préférer” ne pas toucher à la Crimée de pour ne pas trop indisposer Poutine aux nerfs bien sollicités ces derniers temps. À croire qu’elle prépare un garden-party et se demande s’il faut inviter le troisième voisin ou pas. Et que faire le l’ex-beau-père de le deuxième épouse de son fils du premier lit, et qui est devenu un proche de votre propre compagnon ? Ah, la vie, c’est compliqué.

Quant à moi, je réfléchis à un sujet de moindre envergure géopolitique : comment organiser un cours de français auquel participeront deux personnes au niveau inégal de pratique de la langue – l’une étant plus avancée que l’autre, mais les deux devant venir ensemble pour des questions de transport.

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With very rare exceptions, you soon tire of comments on facebook. There are the small rooster fights in the spirit of “I know better than you do”; the ugly language afficionados, the Gif animation crews, others who believe in cascades of emojis; outrageous comments (often by young women) saying horrible things about Russians, all of them with no exceptions (they react very poorly to being told their comments are racist); the ones who loathe American imperialism – oh, because you’d rather deal with a country where the slightest criticism lands you in a work camp for 15 years ? The pacifists too – war is evil, they say; no kidding, and another little genocide is better, maybe ? There are also the totally lost who can’t tell the difference between the invader and the invaded. And trolls also, of course, but they are so predictable in their propaganda that you soon barely pay attention to them.

And then, the grotesque comment this morning, from someone undoubtedly considered most personable by her entourage, who supports Ukraine, of course, but permits herself to emit a slight “B flat” concerning the return of Crimea to Ukraine, as if it was up to her to “prefer” not touching Crimea so as not to indispose Putin whose nerves are terribly solicited these days. You’d think the woman was planning a garden-party and wondering if she should invite the third neighbour or not. And what about the ex-father-in-law of the second wife of the son from the first marriage who’s become close friends with your own companion ? Oy, life is so complicated.

As for me, I’m thinking over a topic of lesser geopolitical import: how to organize French classes in which two people will take part, with different levels of knowledge of the language – one being more advanced that the other, but both having to attend together for transportation purposes.

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