
Il y a plusieurs jours de cela, j’ai adressé un message à une jeune femme ukrainienne dont j’étais sans nouvelles depuis un moment, lui demandant comment ça allait pour elle, sa soeur et leurs trois enfants. Le message était resté sans réponse, et je m’inquiétais, évidemment.
Hier soir, je regardais un documentaire réalisé par la BBC et recommandé par un contact sur facebook (ne tenez pas compte de ‘l’avertissement’ en ouverture; il est question de guerre mais il n’y a aucune insistance sur des images ‘gore’, c’est le sujet lui-même – partir ? rester ? – qui est au coeur de ce travail centré sur des habitants de Kherson.) Mon téléphone signale l’arrivée d’un message: il est de cette jeune ukrainienne pour me dire que tout va bien et que nous nous reverrons bientôt.
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Finalement, je pense que je ne bloque pas ce contact sur facebook, pas seulement à cause de son soutien à l’Ukraine (les seuls de ses messages que je partage) mais pour les inepties invraisemblables qu’il profère par ailleurs, et avec un aplomb tellement ridicule qu’il en devient source de divertissement.
Il est chrétien, apparemment, mais attention: chrétien qui trouve tous les autres chrétiens minables, du pape jusqu’à la dernière grenouille de bénitier. Personne, non personne, n’est à sa hauteur. Ensuite ? Et bien, aujourd’hui, il a décrété que l’idéologie du socialisme était le fondement de tout le mal dans le monde (peut-être dans l’univers aussi, qui sait ?)
Alors, il semblerait que nous avons dorénavant une course ouverte entre Poutine et ce monsieur, à savoir quelle est la source du Grand Satan.
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Puis, une amie débordée se permet de me le dire par mail qu’elle n’en peut plus, comme si elle m’avouait une défaillance morale grave, alors que, de toute évidence, il s’agit de fatigue et d’une accumulation de soucis.
Et cet après-midi, un autre vaillant parmi les vaillants perd pied sous l’accumulation du travail et des frustrations administratives.
Bref, par cette belle journée d’automne, j’ai vu que dans le parc réalisé devant chez moi, les jujubiers, plantés au printemps, croulaient sous les fruits. Une fois séchés, ils se gardent bien, un peu comme des dattes. J’ai fait récolte.
Et relâche, sur à peu près tout le reste.
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Several days ago, I sent a message to a young Ukrainian woman I’d been without news from for awhile, asking how things were goin for her, her sister and their three children. I had no answer to my message and worried, of course.
Las night, while watching a documentary from the BBC recommended by someone on facebook (don’t pay attention to the ‘warning’ when it opens: it is about the war but there is not insistence on ‘gory’ images, the topic – to stay ? to leave ? – being the topic of this work centered on the residents of Kherson. While I was watching it, my phone signaled the entry of a message: it was from this young Ukrainian telling me all was well and that we would meet up again soon.
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Finally, I think I’m not blocking that contact on facebook, not only because of his support for Ukraine (those are his only messages which I share) but for the unbelievable nonsense he voices on other topics, with so much assurance that it becomes outrageous and a source of entertainment.
He’s a Christian, apparently, but warning: a Christian who thinks all other Christians are nincompoops, from the pope down to the smallest little church mouse. No one, not a soul is at his level. What else? Well, today, he decreed that as an ideology, socialism was the foundation of all evil in the world (possibly in the entire universe too, who knows?)
So, I guess we now have an open competition between him and Putin as to where lies the source of the Great Satan.
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Then an overworked friend, as if admitting a serious moral deficiency, allowed herself to tell me of her exhaustion when, clearly, she’s suffering from fatigue and an accumulation of worries.
This afternoon, another of the hardiest among the hardy lost his footing under an accumulation of work and of administrative frustrations.
In short, by this fine autumn day, I had noticed that in the park that was planted in front of my place in the spring, the jujube trees were loaded down with fruit. Once dried, they keep well, a bit like dates. I harvested a bunch.
And called it a day of rest on just about everything else.