Hier, le hasard a fait que j’ai visionné deux brefs extraits d’échanges entre un chef de gouvernement et une journaliste, le premier entre Vladimir Poutine et une journaliste américaine; le second, entre Emmanuel Macron et une journaliste française.

Dans les deux cas, je retiens ici moins les paroles que l’attitude des deux hommes. Le premier, affalé dans son fauteuil, en réponse à une relance par la journaliste décrète que voici une fort jolie femme qui, évidemment, ne comprend rien à ce qu’il dit (alors qu’elle avait parfaitement compris, mais qu’il ne voulait pas répondre). Dans le second cas, un Emmanuel Macron, l’air offusqué – voire, furibond – réplique à côté de la plaque, volontairement ou non, peu importe; tout dans son attitude rappelle le petit coq dressé sur ses ergots, profondément insulté d’être obligé de se plier à cet exercice. Comme si de rendre des comptes au public était une atteinte insupportable à son “autorité” – notion à laquelle il accorde une importance primordiale, ce qui n’en dit pas grand chose de bien concernant sa profondeur et son étendue, puisqu’elle semble entièrement reliée à son image publique, menton dressé, et à sa ‘réputation’.

Je ne compare en rien les choix politiques de ces deux hommes. Je constate tout simplement dans les deux cas une attitude de grands privilégiés qui n’ont pas à justifier leurs prétentions.

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Ce matin, deux observations sans rapport avec ce qui précède (quoique…) : la première étant la réaction d’un homme suprêmement agacé par l’oeuvre d’Annie Ernaux apparemment, qu’il décrit comme “ma vie, mon oeuvre, ma ceci et ma cela” (qu’il liste). Il faut croire qu’il n’a jamais remarqué que, depuis des siècles, les femmes lisent des oeuvres écrites par des hommes qui leur racontent tout tout tout sur leur vie, leurs oeuvres, leurs amours, leurs déboires, leurs…

Le second, brave homme habitant Caen, se désole dans le style ‘mais où va le monde?’ concernant les amendes ‘exorbitantes’ imposées au diffamateur américain Alex Jones, lequel avait traité de “canular” la tuerie de l’école Sandy Hook et lancé des troupes de décérébrés contre les parents en deuil, en prétendant qu’ils étaient des ‘acteurs payés’. Le brave homme habitant Caen se désole parce que, d’après lui, Jones n’a jamais commis de crime, ni appelé à la violence, ni rien, quoi. Juste sciemment menti au sujet d’une tragédie atroce et traité des parents effondrés de comédiens payés pour jouer la comédie. (Il continue à se faire du fric avec ses mensonges, soit dit en passant).

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Et sur facebook encore: lettre ouverte à la présidente du conseil exécutif de l’Unesco au sujet du silence complet de son organisation devant les enlèvements génocidaires, systématiques, organisées et approuvées par le Kremlin d’enfants ukrainiens, ‘adoptés’ (qu’ils soient orphelins ou non) par des familles en Russie. La pétition, quant à elle atteindra ses 150 000 signatures dans un silence total de la part des journalistes en France.

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Yesterday, I happened to see two brief excerpts of exchanges between a government leader and a female journalist, the first between Vladimir Putin and an American journalist; the second, between Emmanuel Macron and a French journalist.

In both cases, I’m less interested here in the words spoken than in the two men’s attitudes. The first, sprawled out in his armchair, answering a follow-up question by the journalist decrees that here’s.a very pretty woman who obviously does not understand anything he says (when she clearly has understood perfectly, but he doesn’t want to answer). In the second case, an Emmanuel Macron, looking offended – furious in fact – answering beside the point, either intentionally or not doesn’t matter; everything in his attitude reminds one of a little rooster raised up on his spurs, deeply insulted by having to put up with this exercise. As if rendering accounts to the public were an insufferable slur against his “authority” – a notion to which he gives overriding importance. Everything, apparently, is about his “authority” which does not speak volumes about the depth or breadth of it, since all of it seems related to a raised chin public image and ‘reputation’.

In no way am I comparing the two men’s political choices. I simply notice that both behave like highly privileged people who need not justify their pretensions.

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This morning, two observations unrelated to what is above (although…) : the first being the reaction of a man extremely annoyed by Annie Ernaux’ work, which he describes as being about “my life, my work, my this and my that”( which he lists). I guess he’s never noticed that, for centuries, women have read works written by men telling them everything but everything about their life, their works, their loves, their mishaps, their…

The second from a fine gentleman who lives in Caen, who is shocked in the manner of ‘but what is the world coming to ?” concerning the “exorbitant” penalties imposed on American Defamer Alex Jones, who called the killings at Sandy Hook school a “hoax” and let loose a bunch of brain-dead individuals against the grieving parents, claiming they were “paid actors”. The fine gentleman in Caen is desolate because, in his opinion, Jones never committed a crime, nor made calls to violence or anything, you know? All he did was lie in full knowledge of the facts concerning an awful tragedy and claimed destroyed parents were “actors” paid to play a role. (He’s still raking in the funds with his lies, by the way.)

So yes, fine gentleman in Caen: what is this world coming to ?

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And still on facebook: an open letter to the president of Unesco’s executive council concerning her organization’s silence in the face of the genocidal, systematic, organized and Kremlin-approved, kidnapping of Ukrainian children ‘adopted’ (whether they are orphans or not) by families in Russia. The petition will reached its 150 000 signatures today, in a total press blackout by journalists in France.