Comme premier aperçu sur les gros titres, ce matin, il n’y avait pas de quoi entonner l’Hymne à la Joie. Primo: l’Italie se livrant pied et poing lié à un gouvernement dominé par les néo-fascistes (je ne sais pas pourquoi on les traite de “néo”, d’ailleurs, tout simplement parce que les pourris placent de jeunes femmes blondes et souriantes en façade ? L’Argentine avait déjà fait le coup avec Evita Peron, non?). Fascistes incluant Berlusconi-le-corrupteur, très bon copain avec Poutine et qui affirme que c’est le peuple russe qui a poussé son bon copain à faire la guerre à l’Ukraine pour débarrasser le pays de Zelenskyi avec des gens “décents”. Parce qu’un gouvernement qui n’est pas dissolvable dans la corruption, c’est franchement indécent du point de vue d’un corrupteur patenté.

Bien. Secundo, alors: les référendums-bidons se poursuivent dans les territoires ukrainiens occupés par les envahisseurs russes et leurs supplétifs pendant que la gabegie la plus complète fait office de “plan de mobilisation” en Russie – certains des appelés se faisant même remettre une liste d’objets à fournir à leurs propres frais – des vêtements chauds, notamment.

Tertio ? Aux dernières nouvelles, 41 personnes avaient été abattues en Iran dans les protestations autour du décès de la jeune Ahma Amini. Avec promesse du judiciaire iranien de serrer la vis encore plus serré.

Il y a un Quatro aussi: celui de la bienveillance des gouvernements (dont celui de la France) à l’endroit de gouvernements criminels comme ceux d’Iran et d’Arabie saoudite, pour cause de quémander “quelques grains pour subsister jusqu’à la saison nouvelle”. Du pétrole et du gaz, en fait.

*

Je vois que quelqu’un, hier, a relu un extrait des Contes d’exil, mis en ligne le 23 août dernier; texte écrit il y a maintenant plus de vingt ans et auquel je demeure toujours attachée.

*

Et les “pyrophytes” du titre ? Ce sont des arbres ou leurs graines qui utilisent le feu pour assurer leur propre reproduction. L’image me plaît tout particulièrement, lorsque les temps deviennent difficiles. (Certains humains possèdent cette caractéristique sur le plan mental.)

At the first glance at this morning’s headlines, there was no reason to break into the Ode to Joy. First of all: Italy handing itself over, bound hand and foot, to a government dominated by Neo-fascists (I don’t know why they are called « Neo », as a matter of fact, simply because the rotten ones put young blond and smiling women in the limelight? Argentina had pulled the same stunt with Evita Peron, no?). Fascists including Berlusconi-the-corruptor, very bood buddy of Putin’s and who states that the Russian people pushed his good buddy into making war with Ukraine to rid the country Zelenskyi and replace him and others with « decent people ». Because, obviously, a government that is not soluble in corruption is frankly an indecent one from the viewpoint of a patented corruptor.

Fine. Secondly then: the phoney referendums continue in occupied Ukrainian territory, invaded by Russian troops and their proxies while the worst and most complete muddle reigns in Russia’s « planned mobilization » – some of those called up being provided with a list of objects they must provide at their own cost – warm clothes , notably.

Thirdly? In the latest news, 41 people had been shot to death during the protests in Iran over the death of a young woman at the hands of the « morality police ». With the Iranian judiciary promising a further tightening of the screws.

There is a fourthly also: that of the benevolence displayed by some governments (including France) for criminal governments such as those of Iran and Saudi Arabia, for the purpose of begging for « a few grains with which to subsist until the fairer season ». Oil and gas, in fact.

*

I see someone yesterday re-read an excerptt of the Tales of Exile, published last August 23rd; a text I wrote over twenty years ago now, and to which I’m still attached.

*

And the pyrophytes in the title? They are trees or their seeds that use fire as a means of insuring their own reproduction. I find the image particularly pleasant when times become difficult. (Some humans possess this characteristic at the mental level.)