Parfois, les mensonges sont tellement abjects que j’en ai envie de vomir.

Le charnier à Izioum, le plus récent de ceux qui suivront inévitablement. Une chose que j’hésite à qualifier d’humaine (mais même un robot a un humain qui l’a programmé) vient répandre son venin à ce sujet. Qui dit que ce ne sont pas les ukrainiens qui ont tué des parlant-russes et assassiné et jeté leurs propres soldats dans une fosse commune, suggère cette version du venin.

J’ai supprimé le message; c’était une injure aux personnes torturées et assassinées par l’envahisseur, à leurs survivants; et à l’humanité même de la personne derrière ce message répugnant.

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J’ai très mal dormi, cette nuit. L’énormité de la joute qui se déroule m’a quelque peu assommée, après avoir constaté à quel point on nous occulte la réalité derrière un rideau mouvant de clinquant, d’attirant, de mignon, d’amusant; pendant que la bête immonde grignote ici, avale là, sape les fondements partout où elle trouve une fissure exploitable.

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Nous avions appris à vivre avec le démenti plausible: une affirmation qui n’est pas nécessairement la vérité, mais qui en donne suffisamment l’apparence pour être acceptée.

Mais avec le schizofascisme russe, nous sommes dorénavant confrontés au démenti invraisemblable – ou plutôt, un ramassis de démentis mensongers et contradictoires, allant jusqu’au volontairement contradictoires ou carrément invraisemblables – quitte même, à reconnaître la vérité, éventuellement, mais après avoir fait la démonstration qu’il ne s’agit qu’une version des ‘faits’ parmi tant d’autres; les faits n’étant, dans cette ‘logique’ que des ‘artéfacts idéologiques’ échangeables contre d’autres, à volonté. Le fameux ‘alternate reality’ de la conseillère de Trump, Kellyanne Conway, déjà peaufiné par les maître à penser du fascisme russe. Le but: détruire la confiance sur les faits, et de cette façon, la possibilité d’un accord collectif sur ce qui constitue la réalité.

C’est à ça que nous sommes confrontés, dorénavant.

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Sur sa page facebook, ce matin, André Markowicz abordait cette question de front. La question de la béance que laisse en héritage les exactions quasi-inimaginables commises comme allant de soi, non seulement excusées mais approuvées par leurs dirigeants et tout l’appareil idéologique mise en place par le schizofascisme sciemment appliqué par Poutine et son entourage bien avant ses manifestations actuelles.

Comment les dommages qu’il a causé à la Russie seront réparés par les Russe un jour, je n’en ai pas la moindre idée. Pour l’heure, la question la plus pressante porte sur la résistance à la propagation et à l’infiltration d’une corruption qui s’attaque, d’abord et avant tout, à la volonté de resister, justement.

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Sometimes the lies are so disgusting that I feel like vomiting.

The mass gravesite in Izium, the most recent in the ones that are sure to follow. Something I hesitate to qualify as human (but even a robot has a human programming it) showed up to spread some venom on the report. Who says these aren’t the corpses of Russian speakers killed by Ukrainians, who also killed and dumped their own soldiers while they were at it, went this version of the venom.

I suppressed the message: it struck me as an insult to the memory of people tortured and assassinated by the invader, to that of their survivors; and to the very humanity of whoever was behind that repugnant message.

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I slept very poorly last night. The realization of the enormity of the joust that’s underway left me somewhat stunned, after realizing the extent to which the facts are hidden behind a moving curtain of bling, of attractiveness, of cute, of amusing; while the vile beast nibbles here, swallows there, undermines the foundations wherever it finds an exploitable chink.

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We had learned to live with plausible deniability – a statement that was not necessarily true, but had enough of a truthful appearance to be acceptable.

But with Russian schizofascism, we are now confronted with willfully implausible deniabiliy – or rather, a bunch of contradictory and fallacious denials, sometimes designed to be voluntarily contradictory or even frankly unbelievable – even allowing for an eventual admission of the truth of the matter, but after demonstrating that it is just one version of the ‘facts’ among others; facts, in this ‘logic’ being “ideological artefacts” exchangeable against others, at will. The famous “alternate reality” of Trump’s advisor, Kellyanne Conway, already fine-tuned by the Russian thinkers. The aim: destroying confidence in fact-based, and therefore collectively understood reality.

This is what we must contend with.

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On his facebook page, this morning, André Markowicz tackled this matter directly. The matter of the void left as an inheritance to the quasi-unimaginable exactions committed as if they were natural, not only excused but approved by their leaders and the entire ideological apparatus set up by the schizofascism knowingly applied by Putin and his entourage, long before the its current manifestations. How the damage he has done to Russia will ever be healed, I have no idea. For now, the immediate question is to resist the spread and the infiltration of that corruption attacking first and foremost, the will to resist, precisely..