Ce n’est pas seulement la quantité effarante de désinformation et d’intox qui est stupéfiante; c’est aussi son niveau, d’une bêtise insondable, et dont l’unique objectif est de bloquer la réflexion et l’élaboration d’une pensée cohérente.

Les exemples se multiplient ici; je suppose qu’il en est de même ailleurs. Intervention des organes supposés veiller à l’interdiction de publications mensongères ? Aucune, ou alors avec des ‘pas bien’ aussi efficace qu’une gifle administrée avec une nouille trop cuite.

L’exemple le plus récent ici étant celui d’une Ségolène Royal au-delà de l’abject, vomissant sur l’Ukraine, son président, ses malheurs ‘inventés’ – bref, dégobillant l’arsenal complet des intox russes avec la complaisance complète des ‘journalistes’ devant lesquels elle s’affalait d’une façon aussi dégoûtante.

Certains y voient des signes de déséquilibre mental; d’autres, de complaisance tarifée envers le Kremlin. L’une des hypothèses n’excluant pas l’autre. Mais, apparemment, mensonges et grossièretés faisant bondir l’audimat, on se fiche complètement (quand on applaudit carrément) la désintégration de la pensée réfléchie qui gagne constamment.

Le grand “bof”. Le grand “qu’y puis-je, petite chose insignifiante que je suis…” et cetera. J’y comprends rien, “petite chose insignifiante que je suis”, pourquoi devrais-je m’interdire moi-même mon droit à la liberté d’expression, pendant qu’on le démolit autour de moi à coup d’attaques constantes contre le sens et la réalité des faits démontrés, en faveur de mensonges et de propagande haineuse ?

Accepter de se taire devant ça, c’est accepter de se laisser déposséder des outils de base, essentiels pour permettre de distinguer le bien du mal. Je ne vois pas comment on peut se permettre de dire “bof” à ça.

*

Not only is the frightening amount of disinformation and intox astounding; but also its level, of abysmal stupidity, and with the sole aim of blocking reflection and the elaboration of a coherent thought.

Examples are multiplying over here: I suppose the same is true elsewhere. Interventions by organisms supposed to prohibit the falsehoods? None, or again with a “not nice” as useful as a slap administered with an overcooked noodle.

The most recent example over here being that of Ségolène Royal going beyond the point of abjecting, vomiting on Ukraine, its president, its ‘invented’ woes – in short, spewing the entire arsenal of Russian intox with the total complacency of the ‘journalist’ in front of which she splattered herself in such a disgusting way. Some see in this signs of her mental breakdown; others, of paid readiness to oblige the Kremlin. One hypothesis not excluding the other. But, apparently, lies and grossness feed audience figure, so who cares (when there isn’t wholehearted applause) at the constantly growing disintegration of thoughtful reflexion.

The great “meh”. The great “what can I do, insignificant little scrap that I am…” and so on. I don’t understand this, “insignificant little scrap that I am”, why I should forbid to myself my right to freedom of expression while it is being demolished all around me with constant attacks against meaning and the reality of averred facts, in favor of lies and hate propaganda?

Accepting to keep silent when faced with this, is to accept being dispossessed of basic, essential allowing to distinguish right from wrong. I can’t see how one can say “meh” to that.