
Lasse des redites des mêmes informations que les journaux semblent se renvoyer comme dans une partie de ping-pong, je relis le travail conjoint de traduction en cours par Françoise Morvan et André Markowicz du sonnet 49 de Shakespeare, et des commentaires qui le suivent. Lisant certains traducteurs, acerbes, ou profitant de l’occasion pour présenter leur propre travail, je me dis qu’au pays de la mesquinerie, les envieux sont rois. Rien de nouveau dans cette observation. Un simple rappel de comment va le monde où chacun semble vouloir, non pas occuper son espace propre, mais s’emparer de celui des autres.
Et ces tombereaux de merde sur la scène nationale et internationale. Les termites sont à l’oeuvre, se répandant sur les ondes en louanges de Poutine. Une sorte de pandémie d’effondrement moral. La partie devient de plus en plus rude. Et pourtant, le simple fait que Medvedev, l’un de la légion des âmes damnées de Poutine, évoque des pourparlers avec l’Ukraine – même si les conditions qu’il mentionne relèvent de la reddition pure et simple de l’Ukraine – n’est-ce pas un signe des vacillements au sein du Kremlin où on aimerait bien une petite pause, le temps de se regrouper pour attaquer encore plus durement? De toute évidence, la stratégie repose lourdement sur la désinformation et le chantage. N’est-ce pas là un indice évident de temps troublés à la cour du tsar ?
Face aux éructations de ceux qui sont clairement à sa solde en Europe, et grassement payés pour aller débiter les argumentaires convenus en ligne, je ne comprends pas comment les gens ne se lassent pas d’être les proies faciles de menteurs professionnels dont les mensonges, justement, sont démontrés jour après jour. Une sorte de paresse mentale généralisée semble être l’un des symptômes les plus virulents de la pandémie évoquée plus haut.
Et pendant que Macron sur-joue son rôle de père de la nation en péril et de la “fin de l’abondance”, les distributions record de dividendes aux actionnaires confirment que l’abondance demeure pour le petit nombre, et le demeurera jusqu’à la dernière goutte, puisque la captation de la richesse est le principe fondateur du système dans lequel nous vivons.
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Écrire. En l’absence de tout motif sauf le besoin d’aligner des mots pour tenter de les faire porteurs de sens en-dehors des mastodontes distributeurs de mensonges.
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Tired of the repetition of the same news that media seem to exchange like in a game of ping-pong, I read again the translation in progress by Françoise Morvan and André Markowicz of Shakespeare’s sonnet 49 and the comments that follow. Reading some acid-tongued translators, or those using the opportunity to display their own work, I tell myself that in the kingdom of pettiness, the envious are king. Nothing new in this observation. A simple reminder of how the world turns where everyone seems to want to grab someone. else’s space instead of grasping at and holding on to his own.
And oh, the tumbrils of dreck on the national and international scene. The termites are hard at work, taking over the airwaves in praise of Putin. A kind of pandemic of moral collapse. The game is getting tougher all the time. And yet, the simple fact that Medvedev, one from Putin’s legion of the damned, evokes talks with Ukraine – even if the terms he mentions are those of surrender, pure and simple, by Ukraine – does that not signal some wobbling in the Kremlin, where a pause in order to regroup in order to attack with renewed strength would be more than welcome. Clearly, the current game plan relies heavily on disinformation and blackmail. Shouldn’t that serve as an obvious giveaway of troubled times at the Tsar’s court?
Subjected to the yammerings of those that are clearly at his beck and call in Europe and elsewhere – and handsomely paid to spread known talking points on air, I don’t understand why people don’t tire of being easy prey for the game of professional liars whose lies are constantly being shown up for what they are. A generalized mental laziness appears to be one of the most serious symptoms of the pandemic mentioned above.
And while Macron overplays his role of father of the imperilled nation in the “end days of abundance”, record amounts paid out to shareholders indicate that abundance remains availabe for the happy few, as it will until the final drop, since capturing wealth is the founding principle of the system in which we live.
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Writing. In the absence of any other motive than the need to line up words in an attempt to have them bear some meaning outside the juggernauts bearing nothing but lies.