Je comprends ? Bien sûr que je comprends. Tout le monde ne vit pas seule, à la retraite, dans une ville plus qu’à moitié vide de ses habitants, à lire et à s’interroger sur le cours d’une guerre menée par un état terroriste utilisant le nucléaire comme arme de chantage. Tout comme je comprends fort bien qu’on ne se précipite pas, ni pour des paroles-diversion du genre “ah, mon dieu”, ‘quelle horreur’ ou que sais-je encore. Quant aux solutions, nulle doute que les personnes réfléchies étudient la question sous tous ses angles.

Poutine est le symbole d’un système dont il est le produit. Un système qui a survécu à de nombreux effondrements politiques. Un système forgé dans la corruption, mais pas seulement. Une certaine image, une certaine éthique – car oui, le mal aussi a ses codes éthiques. Un système hors duquel l’individu n’est rien du tout.

Je comprends, je comprends et je pourrais aligner pendant des heures les motifs de ma si belle et si grande compréhension que ça ne changerait rien du tout à la seule question qui importe : Que Faire ?

Un commentateur, après un rappel de certains des ‘hauts faits’ de violence à travers l’histoire, à ma question dans ce sens a répondu: les forts ne respectent que les forts. Merci et que nous voilà avancés. Je vous parle de ‘comment’, monsieur, ‘comment’ vaincre un adversaire prêt à sacrifier des êtres humains – parce qu’il ne s’agit même pas d’un sacrifice pour lui ? Comment y parvenir quand la volonté des uns et des autres vacille au gré des sondages, et que l’exquise cruauté de ce chantage repose justement sur le “comment” être le plus fort sans déclencher l’avalanche.

Non, je n’en parle pas pour le plaisir de la chose ni par une attirance perverse pour le “gore” – je dirais même le contraire. À choisir entre mort et vie, la vie l’emporte sans hésitation, c’est bien pour ça que je m’interroge. Même en sachant que les décisions ne m’appartiennent pas.

Hier, en cherchant autre chose sur youTube, je suis tombée sur une pleine page (peut-être plus?) d’attaques immondes contre le président de l’Ukraine. Nombre de ‘clics’ sur ces immondices ? Je ne sais pas, le nombre de vidéos me dégoûtant suffisamment, merci. Le déni, le plaisir de nuire, l’inconscience…

L’attention focalisée; l’attention et la persistance. C’est la seule façon de découvrir les failles chez cet adversaire monstrueux, et de les exploiter.

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Et oui, pour moi, c’est révision et traduction, encore et encore, seules façons que j’ai d’être utile depuis ma petite ville à moitié désertée par les vacanciers.

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I understand? Of course I understand. Not everyone lives alone, pensioned off, in a town half-empty of its residents, reading and pondering over the course of a war led by a terrorist state using nuclear energy as blackmail. Just as I understand full well that no one rushes forth, neither for diversionary prattle of the “oh my god” ‘how horrible’ variety, or anything else of the kind. As for solutions, I don’t doubt that thinking people are studying the question under its every angle.

I understand, I understand, and I could spend hours lining up all the reasons for my fine and grand understanding but that wouldn’t change a thing to the only question that matters: What to do?

A commentator, following a reminder of some of the ‘high deeds’ of violence throughout history, answered my question in that direction with: the strong only respect the strong. Thank you and how more advanced are we with such an answer. I’m not talking about the “how”, Sir, other than ‘how to vanquish an opponent who is ready to sacrifice human beings – because this is not even a sacrifice for him? How to achieve this when everyone’s will bends to the breeze of every opinion poll and when the exquisite cruelty of this blackmail rests precisely on the question of how to be the strongest without setting off the avalanche?

No, I don’t talk about it for the fun of it, nor do I have a perverse attraction to ‘gore’ – I might even say the opposite is true. If I have to choose between dying and living, life wins out no contest, and that is why I’m pondering. Even knowing the decisions are not in my hands.

Putin is a symbol of the system that produced him. A system that has survived a number of political collapses. A system steeped in corruption, but not only. A certain image, a certain ethos – because, yes, even malevolence follows certain rules, outside which an individual is nothing whatsoever.

Yesterday, while searching for something else on youTube, I came across a full page (and maybe more?) of disgusting attacks against the President of Ukraine. How many ‘clicks’ on this festering garbage? I don’t know, the number of videos having disgusted me sufficiently thank you. The denial, the pleasure taken in harming, the thoughtlessness…

Focused attention; attention and persistence. It’s the only way to discover the flaws in this monstrous opponent, and to take advantage of them.

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And yes, for me it’s called revision and translation, over and over again, the only ways in which I can be useful from my small town half-deserted by vacationers.