
Donc, tout fier de lui, le petit juge de la Cour Suprême des Etats-Unis (notez les majuscules) se balade à prononcer des conférences (gratuites? payantes ? Who cares), ayant réussi à déchaîner une nouvelle chasse aux sorcières dans son pays (et heureux de contribuer à les raviver ailleurs, God willing.) Et d’y ajouter une blagounette ou deux, concernant la punition que Dieu réserve aux dirigeants européens qui se désolent de la décision de ladite cour, concernant le droit des américaines à l’avortement.
Oui, parce que le petit juge Alito se réclame de Dieu en personne, comme ils le font tous quand ils sentent le besoin de se grandir beaucoup beaucoup beaucoup. Sa formule “restless until we rest in God” a un petit côté mortuaire qui s’accorde mal avec sa vision “pro-life” rendant les états américains libres de poursuivre toute femme, tout médecin et toute autre personne qui aurait contribué à l’obtention d’un avortement. Parce que la vie est si tant sacré, voyez-vous, que la mort d’une femme suite à une fausse couche, ou à une grossesse ectopique; ou les sorts malheureux et conjugués d’un enfant non désiré condamné à vivre avec une mère qui n’en a pas voulu, ou qui ne peut pas subvenir à ses besoins, ça, ça fait partie du plan divin, à lui révélé par Dieu lui-même. Un Dieu mâle de chez mâle, nécessairement (la semence divine imprégnant la Sainte Vierge provient du principe mâle, c’est évident.)
Bref, le petit juge s’est rendu à Rome et ils ont adoré son numéro. Dommage que Dieu n’ait pas permis au petit juge d’éprouver toutes les multiples et infinies bénédictions dévolues aux créatures, subalternes mais nécessaires, qui donnent naissance à des petits juges de son espèce.
Dites, juge Alito, vous le “pro-life” adoubé par Dieu, vous faites bien maigre, les vendredis, oui, en raison de ce principe sacré du ‘pro-life’? Petite chanson pour vous devant votre prochain filet de sole: Si on ne voit pas pleurer les poissons qui sont dans l’eau profonde.
Ah j’oubliais:faunes, flores, poissons et microbes, Dieu vous a donné la création entière à gérer et à dominer. Eh ben, bravo pour le fiasco. (J’ose à peine le dire, mais votre Dieu ne serait pas un peu…limité, tout comme vous?)
*
Pour ceux et celles qui seraient dans la région: L’Été de Vaour, saison 2022.
*
So proud of himself, the little judge from the United States Supreme Court (note the caps) is strolling about pronouncing conferences (paid? free? who cares) having managed to launch a new witch hunt in his country (and happy to contribute to re-igniting them elsewhere, God willing). So he adds a lame joke or two, about the punishment God has in store for European leaders saddened by the decision of said court, concerning American women’s right to an abortion.
Yes, because little judge Alito presents himself as delegated by God in person, as they all do when they feel the need to make themselves much much much bigger than they really are. His expression “restless until we rest in God” has a mortuary ring to it, not terribly suited to his “pro-life” vision leaving the American States free to prosecute any woman, any doctor, or any other person who has contributed to obtaining an abortion. Because life is so terribly sacred, you see, that a woman’s death following a miscarriage or an ectopic pregnancy: or the miserable and combined fates of an undesired child condemned to live with a mother who did not want him or her, or who cannot see to his or her needs, that’s part of the divine plan, as revealed to him by God himself. A male among males, that God is, necessarily (the divine seed impregnating the Holy Virgin is provided by the male divine principle, obviously.)
So the little judge went to Rome and they loved every minute of his song and dance. Too bad God deprived the little judge of experiencing all the multiple and infinite blessings imparted on those inferior but required creatures that give birth to little judges of his ilk.
Tell me, little judge, elected by God, you do fast on Fridays and avoid meat, don’t you, as an element of your ‘pro-life’ principle? A little French song for you as you savour your filet of sole.
Oh I was forgetting: fauna, flora, fishes and germs, God gave you the entirety of creation to manage and dominate. Well, bravo for the fiasco. (Hate to say it but, is your God not a tad…limited, perhaps? just as you are? )
*
For those in the region: L’Été de Vaour, 2022.