
Je ne l’entends jamais et nulle part, et pourtant, les toutes premières victimes du patriarcat, ce sont bien les garçons. Les garçons à qui on inculque ces notions d’incarnation de la supériorité, avec des injonctions de ne pas pleurer “comme une fillette” et autres balivernes. Je n’oublierai jamais le gamin qui m’a confié un jour que nous révisions une fable de La Fontaine qu’il aimait beaucoup la poésie. Dans un milieu où seule la passion du rugby prévalait, avouer une chose pareille aux autres aurait fait de lui “une fille” ou un “pédé”.
Alors, oui, les femmes subissent le joug en question – pour les petits garçons, l’apprentissage des codes débutent aussi à la naissance.
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Curieux: en anglais, le mot “contest” est le même pour le verbe “contester”. Alors qu’en français, concours peut être “façon d’aider, ou “épreuve.” Dans une langue comme dans l’autre, essayer de naviguer dans le fouillis des “services” bureaucratiques automatisés relève de l’épreuve et du défi.
Dans ce cas-ci, un autre deux heures passées à tenter d’obtenir un renseignement après avoir fourni mot de passe, réponse à une grille codée, puis réponses à des questions (nom de l’animal préféré, et ainsi de suite) pour enfin voir poindre le Saint Graal, un dernier clic et…”cette information n’est pas disponible en ce moment.” (En fait, elle est indisponible depuis la première tentative qui remonte au mois de mars.) Entretemps, le versement “automatique” de ma retraite ne se fait pas, le service téléphonique me renvoie d’un numéro à un autre (le dernier déconnectant mon appel après une attente de plus d’heure.)
Bref, si ça peut consoler un français ou deux, la gabegie en question provient d’une autre administration nationale que la française. Un moignon de l’Internationale des Bureaucraties Aux Fonctionnaires Absents (la IBAFA). Oui, vous savez, tous ces fonctionnaires qu’on a remplacés par des systèmes informatisés parce qu’ils coûtaient “un pognon de dingue” à l’Etat, eux aussi. (J’adore cette expression; c’est comme si le gouvernement produisait les fonds en question.)
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Et donc, analyses de labo. Magnifique journée d’été. Solution d’hébergement trouvée pour quelqu’un débutant des cours de français avec des jeunes de son âge. Et ainsi de suite, et ainsi de suite, et ainsi de suite. Le vrai concours en est un d’endurance; aucun souci pour la ligne d’arrivée, c’est la même pour tout le monde.
Le texte? Mijote dans son jus, pour l’heure.
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I never hear this said anywhere and yet, boys are the very first victims of patriarchy. Boys to whom are inculcated notions of being superiority incarnate, with injunctions not to cry “like a sissy” and other such nonsense. I’ll never forget the boy who confided one day as we were going over a fable by La Fontaine that he really loved poetry. In an environment where only the passion for rugby prevailed, admitting such a thing to others would have turned him into “a girl” or a “fag”.
So yes, women are held under the yoke in question – for little boys, apprenticeship of the codes also begins at birth.
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Odd: in English, the word “contest” is the same as in the verb “to contest”. Whereas in French, concours can mean ‘a helping attitude” or a “trial”.
In either language, attempting to navigate the snarl of obfuscations of bureaucratic computerized “assistance” is definitely a trial.
Two more hours lost on attempting to reach a “service”, after providing a password, answering from a coded list of gibberish, providing the name of my first household pet, and reaching the Holy Grail of the final click…revealing “this information is not available at the moment.” (And hasn’t been since first attempts in March.) In the meantime, the “automatic” transfer of my pension is not happening and I get disconnected after waiting an hour online.
And so on. If this is a consolation to a few people in France, this major pool of muddle comes from another national administration. One of the offshoots of the International of Bureaucracies of Absent Civil Servants (IBACS). You know, all those ‘useless’ people who were replaced by computerized ‘services’ because they were costing the government an arm and a leg. (I do so love the expression ‘costing the government’ as if the government were producing the funds…)
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And so – lab tests and such. Beautiful summer weather. A shelter solution found for someone about to start language classes with young people in her age group. And so on. And so on. The real contest is one of endurance; no worries over the finish line, it’s the same for everyone.
The text? Simmering in its own juice for the time being.