(non ceci n’est pas un pétard; voir plus bas/no this is not a firecracker; see further down)

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Mais d’abord : oui, je suis ravie que Rachel Kéké, ouvrière et meneuse de lutte, se retrouve élue députée. Tout ce que je peux lui souhaiter c’est de garder la tête froide; elle sera entourée de bien des gens ne demandant pas mieux que de la faire basculer de leur côté. Santé, bonheur et tête froide vont très très bien ensemble.

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cette nuit, les rêves parlaient de guerre.

et quant à l’énervement de Poutine concernant la Lituanie, il faut croire que les sanctions ont tout de même un certain effet, de un. De deux, faut-il même s’ étonner de cette réaction, en tout point conforme à l’ensemble de ses agissements ? Mensonges, menaces, coups, destructions, cet homme est l’incarnation des effets toxiques du Moi Seul Je Sais et Je Suis; marchand de peur.

La peur. Comme disait l’autre: la saluer, et poursuivre sa route.

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De façon plus immédiate et terre-à-terre, mon quotidien évolue autour de questions telles que: certaines abeilles sont-elles cannibales (observées transportant des insectes dans leurs mandibules) et comment co-habiter avec les fourmis.

Elles sont invincibles. Donc, il faut se faire une raison et trouver une solution. Plusieurs solutions en fait, parce que, oui, les fourmis sont incroyablement disciplinées ET la discipline inclue aussi des équipes d’exploration; c’est-à-dire que pendant que la foule s’en met plein la tronche sur une délicieuse et généreuse portion de pain, les exploratrices partent à la recherche d’autres délices. Elles sont même prêtes à escalader leur Everest personnel par sa face nord-est (que vous confondez avec un vulgaire pied de table dans votre perspective limitée) au cas où le sommet de la montagne recèlerait un autre trésor.

Et pourtant…en fin de journée: plus une seule fourmi, ni autour du pain restant, ni sur la table. Qui a sifflé la fin de partie ? Comment ? Et s’agit-il simplement d’un changement de la garde ? À voir.

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vu l’autre jour à la terrasse d’Olfa sur le marché: un couple dans la soixantaine, accompagné de leur épagneul vieillissant. Animal que personne n’a informé de son existence en tant que chien. Le couple prend place; l’homme soulève le chien et le pose sur une chaise. Elle commande une eau pétillante, lui, une eau plate. Avant d’y boire lui-même, il laisse le chien lapper dans son verre.

Ce ne sont pas là des manières qui m’agréent. J’ai été tentée de demander à Olfa de poser un bol d’eau par terre pour l’homme. (Non, évidemment, je n’ai rien fait de tel. Si je devais faire tout ce qui me passe par la tête…)

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raison gardée raison gardée tenir dans le chaos (debout, assis ou couché selon ce que les circonstances permettent, qu’importe, tenir).

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Et non, il ne s’agit pas d’un pétard dans l’illustration, mais bien d’un bâton de pluie. (Il y a des activités de fin d’année prévues au cirque demain où chacun offrira un morceau de divertissement aux autres. Dans mon cas, il s’agira de quelques tours avec le chapeau, une promenade sur la poutre et, pourquoi pas, un peu de bâton de pluie au rythme de l’orchestre.)

Le tout inspiré par un poème de Seamus Heaney, dédié à une Beth et un Rand. Poème qu’on trouve plus bas, je ne me considère pas douée quant il s’agit de traduire des poèmes. (Le Rain Stick dont parle Heaney provient d’un morceau de cactus évidé; le mien, du rouleau en carton d’essuie-tout avec des pois secs.)

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But first: yes, I’m delighted that Rachel Kéké, worker and strike leader was elected deputy. All I can wish her is that she keep a cool head; she’ll be surrounded by people who will do their best to make her fall into their camp. Health, happiness and a cool head go very very well together.

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last night, the dreams spoke of war.

as for Putin’s hissy fit over Lithuania, that must mean the sanctions are having some effects, for one. For two, should we even be surprised by this reaction in total conformity with all of his actions? Lies, threats, blows, destruction, the man is the very embodiment of the toxic consequences of the I Alone Am and Know. Fear monger.

Fear. As the other one said: give it a bow, and proceed on your way.

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In more immediate and down-to-earth terms, my daily life evolves around questions such as: are some bees cannibalistic (I observed some carrying insects in their mandibles) and how to co-habit with ants.

They’re invincible. So you have to figure something out. Many things, actually, because yes, ants are incredibly disciplined AND the discipline also involves scouting parties i.e. while the crowd chomps down on a large and tasty morsel of bread, the scouting parties set off for further goodies. They’ll even clamber up the northeastern face of their personal Everest (which you take for a vulgar table-leg in your limited viewpoint) in case the top of the mountain might be another treasure trove.

And yet…come the end of day: not a single ant left around the remaining bread or on the table. Who blew the end-of-game whistle? How? And is this just a changing of the guard? Time will tell.

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Seen the other day on Olfa’s terrace at the market: a couple in their sixties, accompanied by their aging cocker spaniel. An animal no one has ever informed of his existence as a dog. The couple settles in; the man lifts the dog and sets him down on a chair. She orders sparkling water, he orders plain. Before drinking out of his glass, he lets the dog lap in it.

These are not manners to my liking. I was tempted to ask Olfa to set a bowl on the ground for the man. (No, of course, I did no such thing. If I were to do everything that goes through my head…)

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keep a cool head keep a cool head keep on in the chaos (standing, sitting, lying down, any which way circumstances allow, but keep on keeping on)

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and no, this is not a firecracker. It’s a rain stick (there’s the end-of-session event at the circus tomorrow where everyone will be providing some form of entertainment for the others. Mine will involve something with hat tricks, walking the beam and – what the hell – a rain stick inspired by Seamus Heaney’s poem The Rain Stick dedicated to one Beth and Rand:

Upend the rain stick and what happens next

Is a music that you never would have known to listen for. In a cactus stalk

Downpour, sluice-rush, spillage and backwash

Come flowing through. You stand there like a pipe

Being played by water, you shake it again lightly

And diminuendo runs through all its scales

Like a gutter stopping trickling. And now here comes

A sprinkle of drops out of the freshened leaves,

Then subtle little wets of grass and daisies;

Then glitter-drizzle, almost-breaths of air.

Upend the stick again. what happens next

Is undiminished for having happened once,

Twice, ten, a thousand times before.

Who cares if all the music that transpires

Is the fall of grit or dry seeds through a cactus?

You are like a rich man entering heaven

Through the ear of a raindrop. Listen now again.

Seamus Heaney*

(except mine isn’t a cactus stalk; it’s the inner cardboard tube from paper towelling with dried peas)

*Seamus Heaney, The Spirit Level, faber and faber 1996

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