
En français au dictionnaire, le mot est sans ambiguïté : Terrorisme – emploi systématique de la violence pour atteindre un but politique.
En anglais, la définition devient plus ambigüe puisqu’elle se lit: “Terrorism the unlawful use of violence and intimidation, especially against civilians, in the pursuit of political aims” (l’utilisation illégale de la violence et de l’intimidation, surtout contre les civils, en vue de réaliser des objectifs politiques.)
Evidemment, les autocrates contrôlent la définition et l’application de ce qui est “légal” et de ce qui ne l’est pas. Ce qui mène à des absurdités sans nom comme celles d’un Erdogan appliquant le qualificatif de “terroriste” à toute personne ou association qui ne se plie pas à sa volonté; ou l’affirmation tout aussi stupéfiante d’un kremlin prétendant que les militaires ukrainiens opposant une résistance dans l’usine d’Azovstal à Marioupol sont des “terroristes” et devraient passer en jugement pour ce motif.
De toute façon , l’autocrate dit: tu fais comme je te dis de faire, sinon je te détruis. Certains se plient, par crainte ou par soumission apprise. D’autres, non.
D’autres, non. On trouve bien des ‘profils’ chez ces résistants. Leur motifs ne sont pas toujours particulièrement logiques (dans des cas où la logique voudrait qu’on se plie par nécessité tacticienne, par exemple.) Mais voilà: pour certaines personnes, les tentatives d’humiliation, voire les tortures physiques et psychologiques déclenchent la résistance, hors de toute illusion ou de tout romantisme de l’acte héroïque.
Le plus curieux, c’est que personne ne sait vraiment ce qu’il en est de ses propres propensions à la résistance, à moins de le découvrir par expérience.
Et tout ceci a un rapport direct avec l’un des personnages dont la présence commence à se faire sentir dans le récit que je révise en ce moment.
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In the French dictionary, the word is devoid of all ambiguity: “Terrorisme – l’emploi systématique de la violence pour atteindre un but politique (the systematic use of violence to achieve a political aim.)
The English definition is more ambiguous since it reads: “the unlawful use of violence and intimidation, especially against civilians, in the pursuit of political aims.” Of course, autocrats control the definition of what is lawful and what isn’t. Which leads to the mind-boggling absurdities of an Erdogan applying the term “terrorist” to anyone or any association that isn’t compliant to his will; or the equally astounding statement issuing out of the Kremlin according to which the Ukrainian military resisting against the assaults at the Azovstal Steelworks are “terrorists” and should be put on trial as such.
In these and all other cases, the autocrat says: you do as I say, or else I destroy you. Some bend, out of fear or learned submissiveness. Some don’t.
Some don’t. There is an assortment of “profiles” among those who resist. Their motives are not always particularly logical (for instance, in circumstances where compliance would be the better choice, tactically speaking). But there you have it: for some people, attempts at humiliation or physical and psychological torture trigger resistance, devoid of any illusions of notions about the romanticism of the heroic.
The oddest aspect being that no one really knows what his or her propensities to resistance may be, unless put to the test of experience.
And all this is in direct relationship with one of the characters whose presence is beginning to emerge in the story I’m currently revising.