13 avril 2022

Le premier texte dans le cahier Les Promesses se lit comme suit :

“13 avril 2022

Se réveiller fait l’effet d’une véritable punition, ces jours-ci. Ça veut dire devoir affronter encore une autre journée de sa propre inutilité face à la méchanceté humaine. Elle connait une véritable floraison en ce moment, la méchanceté, et sous toutes ses formes. De l’indifférence devant la souffrance des autres, en passant par l’apathie et la mesquinerie, pour l’épanouir dans la violence active, le sadisme, le mensonge, la jouissance à détruire l’autre, le saccage, le viol, la torture, les exécutions sommaires…

et l’impuissance face à tout ça, l’impuissance, cette méchanceté imposée.

Certains se disent : vaut mieux détourner les yeux, ignorer puisqu’on n’y peut rien. Mais cela nécessite une certaine tournure d’esprit qui revient à dire qu’impuissance vaut assentiment. Ce qui n’est absolument pas le cas pour bien d’autres.

L’impuissance contrainte peut aussi être celle de l’enfant obligé de prendre conscience de la violence des adultes, obligé d’en tirer ses propres conclusions, qu’elles soient celles du gamin qui se dit “quand je serai grand, je pourrai en faire autant” ou “quand je serai grand, je saurai me défendre et ma mère aussi.”

Accepter son impuissance en refusant l’abrutissement, quels que soient les moyens à sa disposition.

Le quatrième de couverture du cahier suit la sarabande des souris sur la couverture de Les Promesses. Il est comme ceci :

Il pourrait s’intituler: On fait du mieux qu’on peut, avec les moyens du bord.

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