
Premier tour de l’élection présidentielle. Les français ont les choix suivants:
-s’abstenir et de vivre avec les conséquences
-voter Macron pour 5 années supplémentaires avec l’idiot utile des lobbys
-voter Mélenchon en se bouchant le nez (ou pas) pour contrer les chances de Marine d’accéder au 2e tour
-voter Marine (ou Zemmour) par conviction
-voter Pécresse en croyant voter pour une version plus ‘soft’ de Marine
-voter Jadot en croyant conjurer ainsi un désespoir personnel
-voter Roussel,, Artaud ou Poutou par entêtement et/ou attachement à la phrase de Malraux au sujet de ceux “plus attachés à leur protestation que décider à vaincre”
-voter Hidalgo par distraction
-Jean Lasalle votera pour Jean Lasalle.
-Ah oui, j’oubliais Dupont-Aignan. Même cas de figure que Lasalle, plus deux ou trois connaissances
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Mais d’abord. (Pour chasser les mauvais esprits.)
Bien.
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Huit astérisques ? C’est un titre, ça ? Oui, parce qu’apparemment, en Russie, le message “non à la guerre” comporte huit lettres, et comme le monsieur tenait un morceau de papier affichant huit astérisques, les policiers ont bien compris qu’il tentait de faire plus malin qu’eux. (Il a probablement dû payer l’amende équivalant à 400$ – soit 50$ de l’astérisque.)
Allez, les gars. Un pas de plus: interdisez le nombre 8 aussi. Il est drôlement suspect, celui-là. Et surtout, ne l’étendez pas par terre ! Il se virera en symbole de l’infini ! (avec des conséquences imprévisibles…)
Cependant : veuillez noter que plusieurs des personnes qui ont reçu une amende pour avoir prononcé ou écrit ces huit lettres exprimant “non à la guerre” en russe ont aussi reçu des dons anonymes de gens qui ne se baladeraient peut-être pas dans la rue, peut-être, mais qui étaient entièrement d’accord avec le sentiment exprimé. Il vaut définitivement la peine de noter que le spectaculaire de détermine pas nécessairement la teneur du jour. Les apparences étant…ce que ce mot décrit.
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Voilà. (J’avoue que me sens un peu comme le personnage de Winnie dans Oh les beaux jours de Beckett, “oh le beau jour encore que ça va être !“)
Enfin. On verra bien l’état des dommages quand ils annonceront les résultats de la première ronde de la présidentielle ce soir, quand Boris Johnson sera rentré chez lui avec on pot en forme de coq ukrainien, prouvant qu’il est un mec vraiment super, et pendant que l’armée russe prépare sa prochaine ronde d’exaction sur les civils. es prochaines exactio
*Samuel Beckett, Oh les beaux jours, les éditions de minuit, 1963-2019
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First round in the presidential election. The French have the choice of:
-abstaining and living with the consequences
-voting Macron for another five years with the lobbies’ useful idiot
-voting Mélenchon (while holding their nose – not) in the hope of thwarting Le Pen’s chances at a second round
-voting Le Pen (or Zemmour) out of personal conviction
-voting Pécresse, thinking this is a vote for a ‘softer’ Le Pen
-voting Jadot in the hope of fighting against personal despair
-voting Roussel, Artaud or Poutou out of stubborness and/or attachment to Malraux’s sentence describing those “more attached to their protest than intent on winning”
-voting Hidalgo out of sheer distraction
-Jean Lasalle will vote for Jean Lasalle.
-I almost forgot Dupont-Aignan (same as for Jean Lasalle, plus two or three chums, maybe).
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But first. (To chase away evil spirits.)
There.
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Eight asterisks? That’s a title? Yes, because apparently, in Russia, the message “No to war” is in eight letters, and as the man was holding a piece of paper displaying eight asterisks, the police clearly understood he was trying to be more of a wise guy than they were. (He was probably fined the equivalent of 400$ – that’s 50$ per asterisk.)
Come on guys. Take one more step: forbid the number 8 also. It looks mighty suspicious to me. But watch you don’t put him down on his side! He’ll turn into the symbol of infinity! ( with unpredictable consequences…)
However: please note that many people who received fines for saying or writing those eight letters saying “No to War” in Russian also received anonymous donations from folks who didn’t show up on the street, maybe, but totally agreed with the sentiment being expressed. Definitely worth nothing as the spectacular may appear to rule the day. But appearances are …what the word describes.
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Voilà. (I must admit I feel something like the Winnie character in Beckett’s Happy Days, “oh what another beautiful day this is going to be!”*
Oh well. We’ll see what the damages are this evening, once they’ve called in the results of the first round in the Presidential election, and Boris Johnson has gone home with a jug shaped like an Ukrainian cockerel, to show what a great guy he is, and while the Russian army prepares its next round of exactions against civilians.
*Samuel Beckett Happy Days, Faber 2010