heureusement…/luckily…

dans les messages que j’ouvre le matin, en plus de la newsletter du journal The Kyiv Independent,il y a aussi régulièrement celle du Centre Primo Levi de Paris, et aussi de l’association Memoire d’Images. Heureusement, oui; comme les activités au cirque local, ces images et informations sur des expositions de graphistes inspirés servent de piqure de rappel comme quoi les humains peuvent faire des choses plus amusantes que de dessiner un aileron plus efficace sur un engin de mort, détruire l’équilibre mental de leurs voisins, et autres turpitudes qu’on persiste à nous présenter comme “inévitables”.

C’est un véritable numéro d’équilibriste : la jambe libre servant de balancier pour celle sur le fil, et parfois d’élément chorégraphique, aussi. On nous dit que des petits réfugiés devraient arriver sur la ville bientôt. Cours de français, séances de dessins, jeux de cirque sont au programme pour les enfants, accompagnement pour les adultes. L’aide ne passe pas nécessairement par la parole, comme me le rappelait le rêve de la nuit dernière. De la place pour le deuil, de la place pour la suite du trajet…véritablement des numéros d’équilibristes, constamment.

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Mais d’écriture de fiction pour moi, toujours rien pour le moment. Ça n’est certainement pas une tragédie pour l’humanité mais, personnellement, c’est embêtant. Il y a nécessité de laisser agir une certaine légèreté – chose qui n’est pas toujours évidente.

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in the messages I open in the morning, along with the newsletter from The Kyiv Independent I also receive regular updates from Centre Primo Levi in Paris, but also from an association called Mémoire d’images. Luckily indeed; since just like the activities at the local circus, these images and information on exhibitions by inspired graphic artists serve as regular reminders that humans can do more amusing things than to design a more efficient aerofoil on a death delivery system, destroying the mental balance of their neighbours, and other such obscenities some persist in telling us are “inevitable”.

It is truly a balancing act : the free leg acting to balance the one on the wire, while also adding choreographic elements at times. We are told small refugees will arrive in this town soon. French lessons, drawing sessions, circus games will be part of the offerings for the children, accompaniment for the adults. Help does not necessarily flow through words, as the dream reminded me last night. Room for grieving, room for moving on…balancing acts, truly, all the time.

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But of fiction writing, still nothing for me at the moment. This is not a tragedy for humanity, but for me personally, it is annoying. There’s need to allow for a certain light handedness – which is not always something obvious.

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