
À volonté ? Vraiment ?
Oui, oui ! Servez-vous ! Quand il n’y en a plus, il y en a encore !
Alors, pendant que les bombes pleuvent sur l’Ukraine et qu’aux Etats-Unis, la classe politique se divise entre ceux qui prétendent que tout ça est de la faute du président (démocrate)Biden/ceux qui s’inquiètent à savoir si de qualifier Poutine de ‘criminel de guerre’ ne va pas envenimer les choses/ceux qui veulent une implication directe dans le conflit/ et ceux qui salivent déjà à la perspective des multi-millions à empocher en fabrication d’armes-contrats de reconstruction et cetera… la petite musique électorale joue en arrière-plan, ici comme ailleurs, aussi insistante et nulle que la ritournelle que j’ai écouté pendant plus d’ une heure avant que les services du revenu au Canada ne me raccroche la ligne au nez.
Bien.
Ici, la meilleure citation jusqu’à date, c’est celle de l’un des affidés du président déclarant que “la qualité des personnalités en lice ne justifie pas que l’on s’abaisse à discuter avec eux.” Ce qui fait que monsieur le président est libre de se mettre en scène dans de longs monologues qu’un commentateur a qualifié “d’abscons” dans lesquels, tel une pie voleuse, il construit son nid à partir de notions volées à la droite et à l’extrême droite. La main sur le coeur, bien sûr, puisque pour lui, l’humanisme est plus qu’un attachement, c’est “une conviction philosophique” – sans doute la raison pour laquelle il promet d’opérer une “refonte de l’organisation du droit d’asile et de séjour,“ “avec un système qui fera que le refus d’asile vaudra obligation de quitter le territoire” , sans possibilité de recours (il n’a sans doute pas remarqué que les préfectures le font déjà de façon quasi-automatique.)
Et le reste à l’avenant: obligation de travail bénévole pour les “bénéficiaires” d’aide sociale, hausse de l’âge de la retraite à 65 ans (quelqu’un fait remarquer, qu’à cet âge plus de 20% des pauvres sont morts déjà), droits restreints à l’assurance-chômage et cette perle qui fera sans doute plaisir aux enseignants dont les salaires n’ont pas été indexés depuis 1973: monsieur le président juge “difficile” de mieux payer les enseignants qui ne “font pas plus d’effort”.
Encore ?
Oui, oui, servez-vous ! Il y en a plein en réserve encore ! (Mais pour le moment, veuillez excuser monsieur le président, il a un appel urgent de prévu avec Volodia.)
*
All I can eat? Really?
yes, yes! Help yourself! When there’s none left, there’s still more!
So, while the bombs rain down on Ukraine and that in the United States the political class divides itself between those who claim all that is (Democratic) President Biden’s fault/those who worry that calling Putin a ‘war criminal’ will only make things worse/those who want a direct involvement in the conflict/and those already salivating at the thought of the multi-millions they’ll be pocketing in contracts for weapons-reconstruction etc…the little electoral music plays in the background, here as elsewhere, as insistent and useless as the jingle I listened to for over an hour before the Revenue services in Canada disconnected the line on me.
Fine.
Over here, the most priceless quote so far is that of one of the current President’s minions explaining that “given the personalities in the race, nothing would justify his lowering himself to a discussion with them”. So, monsieur le président is free to stage long monologs one commentator described as “abstruse” when basically, they consist of a magpie’s patchwork of stolen notions from the right and the far-right candidates. With a hand over his heart, of course, since for him, humanism is more than an attachment, it is “a philosophical conviction“. This must be what explains his promise to overhaul the law on asylum and residence “with a system such that a refusal will automatically signify an obligation to leave the territory” with no further recourse available (I suppose he hasn’t noticed that this is what many prefectures do already almost automatically.)
And the rest in the same mode: mandatory volunteer work for those receiving social aid, access to pension raised to 65 years of age (as someone pointed out over 20% of the poor are dead by then), further restrictions on unemployment benefits, and this doozy that will certainly please school teachers in this country whose salaries have not been indexed since 1973: monsieur le président considers it “difficult” to raise salaries for teachers who “don’t make more of an effort”.
More?
Yes, yes, help yourself! There’s plenty more in reserve where this came from! (But you’ll excuse monsieur le président for the time being, he has an urgent call to make to Volodia.)