
A première vue, l’image est tellement loufoque qu’on se dit ‘attend, quelqu’un a pensé faire une blague ?’. Mais non. Cette jolie image de “paix sur terre aux hommes de bonne volonté” (pas celle en illustration, celle dont je parle) est celle de la photo d’un politicien américain avec les sept membres de sa famille, groupés autour de l’arbre de Noël traditionnel, souriant de toutes leurs belles dents étincelantes comme des Chiclets, et tenant chacun leur propre fusil d’assaut – on est trop, trop contents de vous accueillir dans notre modeste demeure! Les Anges dans nos campagnes, avec ça ? (Franchement, je ne le recommande pas cette version, et les voix et les images sont repoussantes.)
(Juste en tant qu’exercice mental, essayez d’imaginer la même photo dont tous seraient les membres d’une famille de noirs américains…Je dis ça, je dis rien.)
Désolée, messieurs dames, on ne parle plus de ‘dissonance cognitive’ dans votre cas. Vous êtes fous et plus tordus que des pretzels. Le pire, c’est que vous ne semblez même pas vous en rendre compte. Des fusils d’assaut. Une petite bombe nucléaire avec ça pour Pâques ou à la Trinité ? Ou que diriez-vous d’un champs de mines personnalisé autour de votre demeure, pour Halloween peut-être ? On n’est jamais trop prudents…
Cette pauvre Judith Butler fait bien de se poser la question : “Peut-être sommes-nous en train de décrire les mécanismes psychiques qui peuplent le monde humain et notre opposition à la violence n’est-elle qu’un vain effort pour changer le potentiel destructeur qui habite la psyché humaine…?”*
Peut-être, Judith, peut-être, mais…tu es prête à te munir d’un fusil d’assaut, toi aussi ? Pas vraiment, je parie. Moi non plus d’ailleurs et de gens qui en rêvent comme cadeau de Noël, je n’en connais pas un seul. Alors, je vais continuer à considérer que l’instinct the conservation demeure plus fort que celui de destruction, et j’en tiens pour preuve le fait que les marchands d’armes ne se précipitent pas aux premières loges quand vient le temps de mettre leurs jolis joujoux à l’essai.
(Parlant d’instinct de conservation, je me permets de recommander une légère couverture pour le nouveau-né dans l’illustration ci-haut ? Le souffle du boeuf est sans doute chaud sur le coup, mais il est bien humide, itou.)
*Judith Butler, La force de la non-violence, traduction de Christophe Jaquet, à venir, Fayard, 2021
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Les 4 moments dans la vie de T. Bérenger ? Terminé. Je passe à des traductions pour d’autres dont je parlerai peut-être demain.
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At first glance the image is so screwy you tell yourself ‘wait a minute, someone thought this was a joke maybe ?’ But no. (I’m not talking about the illustration above.) This lovely image of “peace on earth and goodwill towards men” is that of an American politician and the seven members of his family, grouped around the traditional Christmas tree, smiling in a dazzling display of Chiclets-white teeth and each showing off his or her very own assault rifle – we are too too happy to greet you to our humble abode ! A bit of Gloria in excelsis Deo, with that? (If truth be told, I don’t recommend this version, both the voices and the visuals are godawful.)
(Just as a mental exercise, try to imagine the same family photo in which all of the smiling ones are black Americans…Did I say anything?)
Sorry, folks. This isn’t ‘cognitive dissonance’. This is you being crazy, and more twisted than pretzels.The worst part being you don’t even seem to realize it. Assault rifles. A small nuclear bomb with that, for Easter or at the Trinity ? Or how about a personalised minefield around your home, for Halloween perhaps? One is never too cautious…
That poor Judith Butler does well to ask herself: “Perhaps we are describing the psychic mechanisms peopling the human world and our opposition to violence is nothing but a vain effort to change the destructive potential inhabiting the human psyche…”
Perhaps, Judith, perhaps, but… are you ready to equip yourself with an assault rifle, too? Not really, I bet. Neither am I as a matter of fact, and of people dreaming of an assault rifle as a Christmas present, I don’t know a single one. So I’ll go on considering that the self-preservation instinct remains stronger than the destructive one, when all is said and done. And consider as proof positive of this the fact that weapons merchants don’t go rushing to the fore when the time comes to put their fine toys to the test.
(Speaking of the instinct of conservation, may I suggest a light covering for the newborn in the image above ? A bull’s breath is warm, true enough, but very humid too.)
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The 4 moments in the life of T. Bérenger? Done. Today, I’m dealing with translations for others I may talk about tomorrow.
La pauvre vierge a l’air catatonique. C’est ça le joli poupon rose?
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plus que catatonique, même. La pauvre a l’air complètement sidérée …”mais d’où il sort, celui-là???” 🙂
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