
En France, chaque classe du primaire a sa frise du temps épinglé au mur. Les époques se succèdent aussi nettement que des tranches de saucisson débitées par le boucher. Bim: la préhistoire; bam: l’antiquité; zip: le Moye-Âge; et ainsi de suite jusqu’aux jours glorieux de la 5e République française, de son coq et de sa devise.
Je suis certaine que chaque pays a sa variante personnelle sur laquelle la flèche du temps pointe résolument vers l’arrivé d’un Aujourd’hui glorieux ou désespérant que traverse présentement ladite flèche du temps.
Et si le temps se dispersait plutôt en multitudes de fléchettes ? Ou même en multitude de cailloux faisant des multitudes de ronds dans l’eau ?
En tout cas, chose certaine, les ” époques ” ne se sont pas succédées comme des chars allégoriques dans une parade. Et la grande “révolution agraire” qui nous a supposément mené dans les bras de TINA…n’a jamais eu lieu telle que décrite.
Je ne vais pas tenter de refaire ici la démonstration contenue dans The Dawn of Everything de David Graeber et de David Wengrow. Pour l’heure, je suis surtout à me débattre avec un Trésor public qui m’impute une dette imaginaire.
Retenons pour l’heure cette fameuse phrase d’un certain Karl Marx qui disait que les humains construisaient leur propre histoire mais dans des conditions qu’ils n’avaient pas choisies.
Oh, que oui.
(et encore une fois, l’illustration ne se charge pas, le nouvel ordi apparemment n’aime pas mon “vieil” appareil photo.) – Et maintenant, ça marche, pendant que les services publics en ligne disjonctent… Avec tous ces systèmes ultra-sophistiqués, la flèche du temps en arrache un peu, ces jours-ci… droite? gauche? en haut? en bas? demi-tour? Ouahhhhhhhh…
Donc, programme de la matinée : Trésor Public (c’était l’intention, mais ils ne répondent pas au téléphone et le site informatique ne reconnaît pas le code inscrit sur un autre document, celui de la taxe d’eau; ce qui veut dire que j’en recevrai un autre avec des frais supplémentaires pour paiement en retard); puis “L’élégant Joachim” en français et en anglais. Va pour l’Elégant Joachim (qui tient à préciser qu’il ne s’appelle pas Joachim, qu’il s’habille correctement sans plus et qu’il est faux de prétendre qu’il ‘vit dans la rue’. Les journalistes écrivent vraiment n’importe quoi.)
Pinned to the wall of every primary grade classroom in France, there is a frieze showing Time. On it, the epochs succeed one another as neatly as slices of sausage on the butcher’s chopping block. Bim: Prehistory; bam: Antiquity; zip: the Middle Ages; and so on up until the glorious days of the 5th French Republic, its rooster and its motto.
I’m sure every other country has a personal variant in which the arrow of time points resolutely forward to the glorious or dismal Today the arrow of Time is currently crossing.
And what if time dispersed into a multitude of little arrows instead ? Or even in a multitude of stones making a multitude of circles in the water?
At any rate, one thing is certain, “epochs” didn’t roll out like allegorical floats in a parade.And the grand “agricultural revolution” that’s supposed to have led us straight into TINA’s arms…never happened as described.
I won’t attempt to repeat here David Graeber and David Wengrow’s demonstration in The Dawn of Everything. For the time being, I’m mostly busy arguing it out with the Public Treasury imputing me with an imaginary debt.
For now, let’s just remember the words of one Karl Marx who once said humans make their own history, but not under conditions of their own choosing.
So true.
(and the illustration is not loading again, the new computer apparently doesn’t like the outputs from my “old” camera.) And now, it’s working, while online public administration ‘services’ go nutters. With all these ultra-sophisticated systems these days, the arrow of time gets a bit confused, now and then… Right? Left? Up? Down? Half-turn? waaaaaa….
So the program for this morning: the Public Treasury (it was a thought, but they don’t answer phones and the online service doesn’t recognize the code on the other written document I’ve received – the water tax bill, meaning I’ll receive another with extra charges for late payment), followed by Joachim the Elegant, in French and in English. So away we go with Joachim the Elegant (who wishes to inform that his name is not Joachim, that he dresses correctly and no more, and that it is a falsehood to claim he ‘lives in the street’. Journalists just write any old thing.)