Hier, à la séance de mise en forme au cirque, j’ai complété l’exercice de marche arrière, retour et marche avant sur la poutre; et aussi, mon premier tour de jonglage avec chapeau – tourner, tourner, lancer et attraper sur la tête (c’est beaucoup plus amusant qu’une salle de sport, je vous assure.) J’aime beaucoup les gens du cirque. Raison pour laquelle je n’aime pas entendre les salauds traités de “clowns”. Si les salauds s’essayaient à leur numéro sous chapiteau plutôt que devant les caméras de télévision, ils feraient un bide total.

Prenons la plus récente merveille médiatique, ici en France. Un monsieur pétri de graves problèmes d’identité personnelle et qui vomit constamment sur ceux et celles qui sont les plus faciles à attaquer, parce qu’identifiables physiquement. Il est le chouchou des média en ce moment, on le suit partout, dans l’espoir de détenir le “scoop” lorsqu’il se déclarera candidat à l’élection présidentielle; on nous apprend quotidiennement comment il “monte” sans cesse dans les sondages.

Au hasard, regardons l’une de ces révélations foudroyantes : publié le 1 er octobre et réalisé par la maison Ipsos, “l’échantillon” consistait de 1 500 personnes qui, à 7 mois de l’élection présidentielle, savaient qui obtiendraient leur vote parmi les candidats de la droite. Et bim et bam : le monsieur était en tête, avant même de se déclarer. Grosse caisse. Applaudissements. Gros plan sur un spectateur en adoration.

Apparemment, hier aussi, deux lecteurs ou lectrices ont consulté un article que j’ai publié en 2018 et qui s’intitulait le coefficient de Jenny. Et je sais fort bien, entourée que je suis de nombreuses Jenny que les discours haineux résonnent très fort chez elles, surtout ceux qui circulent en boucle et leur donne l’illusion de pouvoir viser des personnes facilement identifiables dans leur milieu – une telle avec son foulard, cet autre par la couleur de sa peau… Les puissants le savent et leurs appuis financiers à des salauds ne sont qu’un autre témoignage de leur mépris de celles envers ceux qui les font vivre. (Comme le dit fort justement quelqu’un en anglais sur The Guardian ce matin: “Dévaster la planète et cacher l’argent n’est pas une perversion du capitalisme. C’est le capitalisme.” )

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Trois, deux, un, allez hop, la journée.

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Yesterday at the physical fitness session at the circus, I completed the exercise on the beam of walking backward, turning and walking forward: I also managed my first juggling trick with a hat – flip, flip, throw and catch on your head (all of this is a lot more fun than a sports center, believe me). I like circus people a lot. Reason for which I don’t like hearing bums called “clowns”. If the bums attempted their number under a circus top instead of in front of TV cameras, they would be a total flop.

Let’s take for example the latest media marvel here in France. A gentleman heavily racked by self-identity issues and who vomits constantly on the ones he finds the easiest to target because of their physical appearance. He is the current media darling,followed everywhere in the hope of obtaining the scoop when he declares his intention to run in the presidential election; we are kept informed daily of how he is constantly “climbing” in the surveys.

So let’s take a look at one of these revealing bombshells: published on October 1st and conducted by the Ipsos survey firm, the “sample” consisted of 1 500 individuals who declared they already knew, 7 months prior to the election, for which right-wing candidate they would vote. Bim bam boum : the gentleman was in first position, even before having announced his intention to run. Major drumroll. Wild applause. Close-up on a spectator’s adoring face.

Apparently, yesterday also, two blog readers looked up an article I published in 2018 titled Jenny’s coefficient. And, surrounded as I am by a number of Jennys, I know full well that hate speech resonates loud and clear for them, especially when it runs in a loop, and provides the illusion of being able to target easily identifiable people around them – this one because of her head scarf, that one because of the color of his skin… Those in power know this, and their financial support for bums is only another signal of the contempt in which they hold the people providing their livelihood. (As someone wrote aptly on The Guardian this morning: “Trashing the planet and hiding the money isn’t a perversion of capitalism. It is capitalism.” )

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Three, two, one, go: on to the day.